Un abattoir de Cosne-Cours-sur-Loire, dans le département de la Nièvre, a vu son activité suspendue par la préfecture le 10 décembre 2025. Cette décision fait suite à une enquête menée par l'association de défense des droits des animaux, L214, qui a rapporté des pratiques d'une extrême gravité, incluant des animaux découpés vivants et brûlés au chalumeau.
Selon les révélations de L214, des moutons, des vaches et des cochons subissent des traitements inhumains, avec des témoignages de coups et d'insultes proférés par des opérateurs. Ces conditions contraires à la réglementation sont alarmantes, d'autant plus que des services vétérinaires étaient présents sans intervenir. "Les règles minimales de mise à mort sont systématiquement bafouées," a déclaré l'association, qui a également déposé plainte pour cruauté envers les animaux.
La suspension de cet abattoir a suscité un élan de soutien, des personnalités comme le mathématicien Cédric Villani dénonçant ce "fleuve de souffrances" causé par l'inaction des autorités. À la suite de cette annonce, L214 a appelé à des investigations approfondies sur l'ensemble des abattoirs, plaidant pour des réformes structurelles.
La préfecture a indiqué mener un "contrôle permanent" et a assuré que les vidéos fournies par L214 feraient l'objet d'une analyse détaillée. Toutefois, des critiques se font entendre concernant l'inefficacité des régulations en place.
Cette affaire soulève des questions cruciales sur le traitement des animaux dans l'industrie agro-alimentaire française et appelle à une réflexion sur le bien-être animal dans le pays, comme l'a relevé France Info dans une récente émission sur le sujet.







