Des membres influents de l'Église anglicane en Angleterre réagissent avec véhémence à l'événement organisé par le militant d'extrême droite, Tommy Robinson, intitulé « chants de Noël », programmé dans le centre de Londres. Ils lui reprochent d’utiliser le christianisme comme un outil politique pour promouvoir sa vision controversée.
Robinson, de son vrai nom Stephen Yaxley-Lennon, a lancé un appel à ses partisans via son compte sur le réseau social X, rassemblant ainsi une communauté de plus de 1,8 million d’abonnés. L’organisation de cet événement a provoqué des inquiétudes parmi les évêques, notamment ceux du diocèse de Manchester et de Southwark. Leurs déclarations, relayées sur le site du journal The Independent, soulignent que « toute récupération ou abus de la foi chrétienne pour exclure autrui est inacceptable ». Ils insistent sur le fait que la foi ne devrait pas être exploitée pour justifier des discours qui portent atteinte aux droits des migrants et des minorités.
Les critiques se sont intensifiées autour de l’idée que célébrer les traditions chrétiennes de Noël dans ce cadre pourrait mener à une politisation inappropriée de cette fête, souvent synonyme de partage et d’unité. David Walker, évêque de Manchester, a exprimé sa profonde préoccupation, affirmant que cet événement ne vise qu'à « s'approprier et célébrer une culture qui semble exclure des groupes entiers de la société ». Cette position est partagée par de nombreux membres de la communauté religieuse qui appellent à une séparation claire entre la spiritualité et des agendas politiques contestables.
Pour contrer cette initiative, un groupe nommé Stand Up To Racism a également prévu une contre-manifestation pour le jour même, marquant ainsi un défi à l'extrême droite au cœur de Londres. Robinson, connu pour ses prises de position anti-immigration, avait précédemment déclaré avoir trouvé la foi chrétienne durant sa détention, ouvrant ainsi la voie à une interprétation de la religion qui suscite une vive controverse, comme l’a relevé plusieurs médias français.
Les voix s'élèvent, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l'Église, pour rappeler que Noël doit rester un symbole d’amour et d'acceptation, loin des clivages politiques. Des experts, comme le sociologue Jean-Marie Le Mée, interprètent ce phénomène comme une tentative « d’accroître l’adhésion à des valeurs d’exclusion sous le couvert de traditions », soulignant la nécessité d'une vigilance collective face aux dérives potentielles.







