La province de Safi, sur la côte atlantique marocaine, a été plongée dans la tragédie après des pluies torrentielles qui ont causé des inondations massives le 14 décembre 2025. Les autorités locales ont signalé un bilan effroyable de 37 morts, un chiffre qui a considérablement augmenté par rapport à 21 victimes initialement rapportées.
Ces inondations, décrites par certains habitants comme une “journée noire”, résultent de fortes précipitations survenues en un temps record, provoquant des torrents d'eau boueuse qui ont ravagé des habitations et des commerces dans la médina de Safi. Hamza Chdouani, un résident de la ville, a exprimé sa douleur en déclarant : “C'est désastreux. Nous n'avons jamais vu de telles inondations ici”.
Les images diffusées sur les réseaux sociaux révèlent des rues submergées, des voitures emportées par les flots, et des équipes de la protection civile luttant désespérément pour porter secours aux sinistrés. Les données météorologiques fournies par la Direction générale de la météorologie (DGM) ont averti que ces conditions extrêmes sont exacerbées par le réchauffement climatique. Selon les experts, la combinaison de températures élevées et de niveaux d'humidité persistants favorise des averses violentes.
D’autres témoignages, comme celui de Marouane Tamer, mettent en lumière le manque de préparation et d’intervention rapide qui a aggravé la situation : “Pourquoi aucune aide n'est arrivée à temps pour évacuer l'eau?”
Les autorités s’efforcent actuellement de sécuriser les zones touchées et de mobiliser les ressources nécessaires pour les interventions d'urgence. Des opérations de recherche pour d’éventuelles victimes disparues sont également en cours.
Cette tragédie reflète une problématique plus vaste au Maroc, où des sécheresses répétées, couplées à des orages soudains, posent un risque croissant pour la population. Le climat changeant du pays rend ces événements imprévisibles et de plus en plus fréquents, soulevant des questions cruciales sur la gestion des catastrophes et la résilience des infrastructures.
Dans un contexte où les catastrophes naturelles deviennent un sujet de plus en plus pressant, il est essentiel que les autorités prennent des mesures pour améliorer les infrastructures et renforcer les systèmes d’alerte précoce afin de protéger les populations vulnérables. Comme le souligne l'analyste climatique Sophie Benmouhoub, “Il est impératif de revoir notre stratégie face aux urgences climatiques. Cela ne peut plus être ignoré.”







