Selon le dernier rapport de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), la consommation mondiale de charbon est sur le point d'atteindre un niveau record de 8,85 milliards de tonnes d'ici 2025, marquant une hausse de 0,5 % par rapport à l'année précédente. Ce chiffre alarmant place le charbon comme le principal contributeur aux émissions de CO2 d'origine humaine, exacerbant ainsi les crises climatiques déjà en cours.
Le rapport souligne que, malgré ce pic prévu, la consommation de charbon pourrait se stabiliser par la suite, avec une légère diminution anticipée d'ici 2030, alors que d'autres sources d'énergie commencent à gagner du terrain. Les énergies renouvelables et le nucléaire, ainsi qu'une augmentation significative du gaz naturel liquéfié, pourraient retentir sur la part du charbon dans la production d'électricité. Jean-François Salles, expert en énergie à l'Institut français de l'énergie, indique que « la transition énergétique est plus que jamais nécessaire pour contrer cette tendance inquiétante ».
En revanche, en Chine, le plus grand consommateur de charbon au monde, la demande est restée relativement stable en 2025. Cela soulève des inquiétudes, notamment en matière de politiques environnementales. Selon un article publié dans France 24, les habitudes de consommation en Chine demeurent figées, sans indication de changement rapide, malgré les promesses de réductions d'émissions.
Quel avenir pour le charbon et le climat ?
Dans d'autres pays, comme l'Inde, des événements climatiques extrêmes ont conduit à un recul de la demande de charbon pour la troisième fois en 50 ans. Toutefois, aux États-Unis, la situation est différente, où une hausse des prix du gaz et des mesures retardant la fermeture des centrales à charbon ont entraîné une résurgence de la consommation après des années de déclin. L'Union européenne, pour sa part, a connu une baisse de seulement 3 % de la demande, malgré une tendance générale de réduction de 18 % en 2023 et 2024, principalement en raison de conditions climatiques défavorables limitant la production d'énergie renouvelable.
Le rapport de l'AIE sonne donc comme un avertissement : à moins que des mesures significatives ne soient mises en œuvre rapidement, le charbon continuera à dominer la scène énergétique mondiale, avec des répercussions environnementales profondes et durables selon des experts indépendants.







