Des anciens soldats de Colombie ont été attirés au Soudan par des promesses de salaires élevés, et beaucoup d'entre eux ont trouvé la mort dans un conflit intense. Ce phénomène surprenant soulève des questions sur l'implication croissante de mercenaires dans les conflits internationaux.
Une enquête de l'AFS met en lumière le trajet complexe de ces mercenaires, notamment leur recrutement via des plateformes comme WhatsApp et leur formation initiale à Dubaï avant d'être envoyés sur les lignes de front au Soudan. En utilisant des itinéraires à travers la Libye et la Somalie, ces hommes ont fini par combattre aux côtés des Forces de soutien rapide, qui sont déjà accusées de nombreuses atrocités.
Le colonel colombien à la retraite, Alvaro Quijano, est suspecté d'être au cœur de ce réseau, ayant déjà été sanctionné par le gouvernement américain pour son rôle. Selon des experts, ce phénomène est le résultat d'un mélange de besoins financiers et de l'expertise militaire des Colombiens, qui sont recherchés pour leurs compétences en matière de combat et de technologies militaires.
Un ancien combattant, qui a décidé de ne pas participer à cette aventure, a déclaré: "Beaucoup de mes compatriotes ont vu une occasion de gagner de l'argent. Avec de modestes pensions en Colombie, cette promesse était difficile à ignorer."
Malheureusement, le récit d'un d’eux, décédé à seulement 33 ans lors d'une offensive au Darfour, illustre les dangers préoccupants auxquels fait face cette communauté. "Ils n'ont toujours pas retrouvé son corps", confie une veuve sous couvert d'anonymat.
Ce conflit, qui a déjà causé des millions de déplacés et des dizaines de milliers de morts, est clairement exacerbé par l'intervention de mercenaires. Les experts estiment que les motivations économiques, essentielles dans le recrutement de ces hommes, sont souvent cachées derrière des discours applaudissant la bravoure militaire.
Cependant, cette situation soulève également des inquiétudes quant aux droits de l'homme et aux conséquences d'un tel recrutement sur la réputation du pays. Des rapports récents d’Human Rights Watch soutiennent que les atrocités commises dans le conflit soudanais sont soutenues par des forces armées, y compris des mercenaires étrangers brutalisant des civils.
Avec le soutien ambigu d’autres nations, dont les Émirats arabes unis, le gouvernement soudanais a intensifié ses efforts pour contrôler les provinces clés comme le Darfour,, une région extrêmement riche en ressources. L'histoire de ces mercenaires, tant par des témoignages directs que par des analyses, met en lumière la tragédie humaine qui se cache derrière les conflits modernes.







