L’annonce du changement de nom du célèbre Kennedy Center en « Kennedy Trump Center » par le président Donald Trump a provoqué une onde de choc. Ce rebaptême a mené à l’annulation du traditionnel concert de jazz de Noël, un événement prisé qui a lieu chaque année dans ce haut lieu de la culture américaine.
« Je ne pouvais pas rester les bras croisés », a expliqué Chuck Redd, le musicien qui animait cet événement depuis 2006, dans une déclaration à l’Associated Press. La situation a rapidement suscité de vives réactions au sein des milieux artistiques et politiques. Les élus de l’opposition, ainsi que des membres de la famille Kennedy, ont exprimé leur indignation, qualifiant cette décision d'"affront" à la mémoire de John F. Kennedy.
Depuis la réélection de Trump, il a été particulièrement actif pour inscrire son nom dans l’histoire américaine. Ce changement de nom a été mis en œuvre par le conseil d’administration du Kennedy Center, qui a agi sans consultation du Congrès, une démarche jugée inadmissible par plusieurs analystes politiques. « Ce bâtiment a été dédié à la mémoire de JFK par le biais d’une loi en 1964 », rappelle l’historien Victor Davis Hanson dans le Le Monde.
Des experts, comme le sociologue des arts, Dr. Michael Thibault, soulignent que le changement de nom pourrait avoir des conséquences dommageables pour la perception du Kennedy Center à l'échelle nationale et internationale. « Cela pourrait nuire à sa réputation, en le transformant en un symbole de la polarisation politique actuelle », affirme-t-il.
Dans un contexte déjà difficile, cette annulation de concert illustre la tension croissante entre l'art et la politique. Des artistes de tous horizons s'interrogent sur leur rôle face à des décisions qu'ils jugent contraires à leurs valeurs. Alors que le concert de Noël reste une tradition, la réaction unanime à cette décision polémique pourrait bientôt faire émerger de nouvelles avenues de résistance dans le monde artistique américain.







