Le Premier ministre Sébastien Lecornu a exprimé son optimisme sur le budget de la sécurité sociale, le qualifiant de "meilleur budget possible" sur les réseaux sociaux après l'adoption de la partie recettes. Ce vote a eu lieu dans une ambiance tendue, et l'Assemblée nationale se prépare désormais à voter sur l'ensemble du texte mardi. La réintroduction de la suspension de la réforme des retraites a été un moment fort de cette progression.
Lecornu a également incité les députés à se prononcer "en conscience pour l'intérêt général". Les parlementaires, ayant presque achevé l'examen des différents articles, seront appelés à se prononcer sur la partie dépenses avant d'aborder le vote global.
Des discussions en cours sur l'Objectif national de dépenses d'assurance maladie (Ondam) ont révélé que la ministre de la Santé, Stéphanie Rist, propose d'augmenter les dépenses de 3%, une décision saluée par les défenseurs de l'accès aux soins. Un sujet qui suscite des préoccupations, car le précédent objectif de 2% avait été jugé trop restrictif, avec la crainte d'une cure d'économies nuisible à l'assurance maladie.
Certaines mesures controversées, comme le gel des retraites et des minima sociaux, ont été largement rejetées par les députés, situation qui se répète depuis les premières lectures. Le Sénat, qui avait restauré partiellement ces mesures, s'est également opposé à la suspension des réformes des retraites, un compromis qui avait été jugé insatisfaisant par de nombreux acteurs politiques.
Alors que des groupes de gauche pourraient tenir un rôle crucial lors du vote de mardi, Lecornu a réitéré son engagement à respecter les promesses faites concernant les retraites. Cependant, l'adoption du texte pourrait se révéler complexe, et l'activation de l'article 49.3 de la Constitution, qui permet de passer en force, semble exclue par le Premier ministre.
Un élément factuel majeur à considérer est le déficit de la sécurité sociale pour 2026, qui devrait être porté à 22,5 milliards d'euros avec les récentes mesures adoptées, à un niveau supérieur à l'objectif de 20 milliards du gouvernement. Frédéric Valletoux, président de la commission des Affaires sociales, a souligné ce déséquilibre comme un "grand perdant" de la soirée, mettant en garde contre les conséquences d’un budget non approuvé sur la protection sociale et la santé publique.
Avec des voix qui s'élèvent en faveur de réformes nécessaires pour aborder le problème de la "bureaucratie médicale", la route vers un budget approuvé semble semée d'embûches. Un consensus sera nécessaire pour éviter d'éventuelles crises à venir, comme l'a mentionné le quotidien Le Monde. Les prochaines heures seront déterminantes pour l'avenir de la sécurité sociale en France.







