Le Bénin est en pleine tourmente, avec des militaires déclarant, ce dimanche 7 décembre, leur intention de « démettre de ses fonctions » le président Patrice Talon. Annoncée à la télévision publique, cette déclaration a suscité une onde de choc à Cotonou, où des coups de feu ont été entendus à proximité du domicile présidentiel.
Un groupe se définissant comme le « Comité militaire pour la refondation » a annoncé cette décision, trois mois avant le transfert officiel du pouvoir prévu pour avril 2026, après une décennie de présidence de Talon. Selon des sources d’Afrique 24, la situation est confuse et les militaires n’ont pas encore fourni d’informations sur la localisation ou l’état du président Talon.
En réponse à ces événements, l’ambassade de France a averti les ressortissants français de rester chez eux, faisant état également de coups de feu signalés près de Camp Guezo. Cette mesure préventive témoigne des inquiétudes croissantes quant à la sécurité des citoyens dans le pays.
Des experts, comme ceux interrogés par France 24, s’inquiètent des conséquences d’un tel bouleversement politique, suggérant que la crise pourrait avoir des répercussions sur la stabilité de la région, déjà en proie à diverses tensions. « Un coup d'État d'une telle ampleur peut engendrer des divisions internes et menacer la légitimité des institutions », a déclaré un analyste politique sur le plateau de l’émission.
Le climat d'incertitude pèse sur le Bénin, alors que les leaders politiques, mais aussi les citoyens, observent de près l'évolution de la situation. La communauté internationale, déjà inquiète pour la démocratie dans la région, surveille de près cette crise qui pourrait faire basculer un des derniers bastions démocratiques d'Afrique de l'Ouest.







