À partir du 10 décembre, l'Australie devient pionnière en instaurant une interdiction d'accès aux réseaux sociaux pour les jeunes de moins de 16 ans. Cette mesure concerne plusieurs plateformes, telles que Facebook, Instagram, TikTok, et Snapchat. Les adolescents ne pourront ni publier de contenu, ni créer de nouveaux comptes, marquant ainsi une rupture significative dans l'utilisation des médias sociaux pour cette tranche d'âge.
Les géants du numérique doivent se conformer à cette règle, sous peine de lourdes amendes pouvant atteindre 50 millions de dollars australiens. Les utilisateurs concernés, environ 440 000 sur Snapchat, selon des estimations, auront leurs comptes désactivés, et devront prouver leur âge pour y accéder de nouveau. Meta, la maison mère de Facebook et Instagram, a opté pour un système de vérification basé sur Yoti, une application britannique qui utilise des selfies vidéo pour confirmer l'identité et l'âge des utilisateurs.
Ce changement de paradigme vise à protéger les adolescents des dérives souvent associées aux réseaux sociaux, telles que la désinformation et le harcèlement en ligne. Les experts en médias sociaux saluent cette initiative, tout en soulignant qu'il reste des zones d'ombre concernant son application. Julie Inman Gran, commissaire à la sécurité en ligne, a déclaré que les autorités adopteront une approche progressive, se concentrant d'abord sur les plateformes les plus populaires auprès des jeunes.
La réaction internationale à cette initiative est mitigée. Pendant que l'Australie fait figure de précurseur, des pays comme la France observaient attentivement cette expérimentation. Le président Emmanuel Macron a également évoqué la possibilité d'une interdiction pour les moins de 15 ans, soulignant l'importance d'une telle mesure pour la santé mentale des jeunes. Les retours des Français sont majoritairement positifs, ajoutant une pression sur le gouvernement pour qu'il considère une réglementation similaire.
Dans cet esprit, des équipes de soutien technique sont mises en place pour aider les adolescents à naviguer dans ces nouveaux systèmes de vérification, afin d'apporter un soutien durant cette phase de transition. Les experts suggèrent que cette interdiction pourrait devenir un modèle à suivre pour d'autres nations, tant les défis posés par les réseaux sociaux continuent d'évoluer.







