Le mardi 9 décembre 2025, l'Assemblée nationale se réunira pour un vote crucial concernant le budget de la Sécurité sociale, un moment décisif pour le gouvernement de Sébastien Lecornu. Ce scrutin, qui concerne particulièrement le volet des dépenses, inclut la suspension d'une réforme des retraites tant controversée. Les députés vont également se prononcer sur le texte dans son intégralité, dont l'issue est très incertaine. Un rejet du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) marquerait un revers sévère pour le Premier ministre, dont la démission pourrait même être envisagée si telle situation survenait.
Le climat qui précède le vote est marqué par des tensions et des oppositions significatives. Le Rassemblement national, avec ses 123 députés, affiche clairement son intention de voter contre le budget. Jean-Philippe Tanguy, un des représentants du RN, a exprimé que le gouvernement ferait face à un « désaveu majeur » si le budget venait à être soutenu. D'autres partis, comme la France insoumise, maintiendront également une position d'opposition forte.
Du côté de la coalition gouvernementale, les divergences commencent à émerger. Les députés des Horizons, par exemple, semblent divisés, avec seulement quatre d'entre eux ayant voté en faveur du budget lors du dernier scrutin sur les recettes. Gabriel Attal, qui représente le groupe Ensemble pour la République, a exprimé son soutien envers Sébastien Lecornu tout en reconnaissant les imperfections du budget, le qualifiant de produit d'un compromis difficile.
De leur côté, le Parti socialiste espère influencer le vote des autres groupes, dont le soutien est jugé essentiel. Olivier Faure, dirigeant du PS, a appelé ses députés à adopter une position favorable au budget, soulignant les avancées obtenues via la négociation. Les débats au sein des Verts sont également cruciaux ; une éventuelle augmentation de 3 % des dépenses de l'assurance maladie pourrait les encourager à soutenir le budget, selon des sources proches du gouvernement. La ministre de la Santé, Stéphanie Rist, envisage de soumettre un amendement en ce sens, pour séduire les Verts, qui pourraient jouer un rôle clé lors du scrutin. D’après un rapport de Le Monde, la situation est délicate pour un gouvernement déjà en proie à des critiques croissantes de la part des opposants.
Dans ce contexte tendu, le vote à venir sera observé de près et pourrait bien redéfinir les équilibres politiques en France.







