La situation à Sumatra est alarmante : selon les dernières données fournies par l'Agence indonésienne de gestion des catastrophes (BNPB), les inondations et glissements de terrain ont entraîné la mort de 961 personnes et 5000 blessés. En dépit de ces chiffres tragiques, il y a encore 293 personnes portées disparues depuis cette catastrophe, qui a touché plusieurs provinces de l'île.
Les inondations qui ont frappé l'Indonésie sont le résultat de tempêtes tropicales et de pluies de mousson intenses, qui ont également eu un impact devastateur sur cinq autres pays asiatiques, entraînant la mort de plus de 1800 personnes. En Indonésie, les conséquences sont particulièrement graves dans la province d'Aceh, déjà marquée par le tragique tsunami de 2004, où des centaines de milliers de personnes ont dû évacuer leur domicile.
Suharyanto, directeur de la BNPB, a estimé que le coût de la reconstruction dans les provinces sinistrées pourrait atteindre 3,1 milliards de dollars. La province d'Aceh, la plus touchée, fait face à une pénurie de ressources, notamment de médecins et de médicaments, selon son gouverneur, Muzakir Manaf, qui a déclaré : « Nous manquons de tout, surtout de personnel médical. Les médicaments sont essentiels ».
Face à cette crise, l'utilisation d'éléphants dans les efforts de déblaiement est une initiative originale. Komaruddin, un cornac local, a expliqué : « Notre priorité est d'aider à dégager les maisons ensevelies sous les débris ». Ces éléphants travaillent dès à présent pour aider les sinistrés pendant une semaine.
La saison de la mousson en Asie, bien qu'indispensable pour l'agriculture, devient de plus en plus imprévisible et destructrice en raison du changement climatique, qui provoque des épisodes de pluie plus intenses. Selon le climatologue Pierre Thibault, « Les effets du changement climatique se traduisent par des phénomènes météorologiques extrêmes, et la déforestation exacerbe ces échanges ». En effet, les experts attribuent une partie de cette tragédie à la déforestation rampant en Indonésie.
Concernant le Sri Lanka, un cyclone dévastateur a causé la mort de 627 personnes, et l'armée a intensifié ses efforts d'assistance avec près de 38 500 membres mobilisés pour aider dans les zones sinistrées. Le président du Sri Lanka a qualifié cette tragédie de l'une des plus graves que le pays ait connues.
En somme, cette catastrophe, qu'elle soit en Indonésie ou au Sri Lanka, souligne l'urgence d'améliorer nos infrastructures et nos méthodes de réponse face aux catastrophes tout en prenant en compte les enjeux environnementaux. Alors que la saison des pluies se poursuit, la nécessité d'une action immédiate et coordonnée se fait plus pressante que jamais.







