L'agence internationale pour l'énergie atomique (AIEA) a récemment indiqué que ses équipes sont en Ukraine pour évaluer la sécurité nucléaire de la centrale de Tchernobyl. Un rapport publié le 7 décembre souligne que l'arche, qui protège le réacteur endommagé lors de l'accident de 1986, a perdu ses fonctions de sécurité essentielles suite à une attaque de drone en février. Ce drone, d'origine russe selon les autorités ukrainiennes, a causé des dommages importants à cette structure protectrice qui jouait un rôle crucial dans le confinement des matériaux radioactifs.
Installée en 2016 et inaugurée en 2019, l'arche a subi la détonation du drone explosif, laissant un trou de 15 m² à une hauteur de 87 mètres. Emmanuelle Galichet, spécialiste en physique nucléaire au Conservatoire des arts et des métiers (Cnam), a indiqué que des réparations temporaires avaient été mises en œuvre, mais elles ne sont pas suffisantes pour garantir un confinement parfait. Selon elle, un incendie qui a éclaté suite à l'incident a nécessité deux semaines pour être maîtrisé, et des mesures supplémentaires s'imposent alors que l'hiver approche.
Bien que la situation reste préoccupante, Galichet a voulu rassurer la population: "Il n'y a actuellement aucun risque pour la sécurité des riverains autour de Tchernobyl," a-t-elle déclaré. L'AIEA, dans son évaluation, a également affirmé qu'il n'y avait pas de dommages structurels permanents aux systèmes de surveillance, tout en insistant sur l'importance d'une restauration rapide de la fonction de confinement de l'arche.
Rafael Grossi, le directeur général de l'AIEA, a réitéré l'urgence des réparations, indiquant que "la restauration complète est essentielle pour prévenir des dégradations supplémentaires et maintenir la sécurité nucléaire sur le long terme." Des travaux temporaires supplémentaires sont prévus pour 2026, en coopération avec la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), avec l'objectif d'une réhabilitation complète une fois le conflit en Ukraine résolu.
Cette situation souligne les défis persistants rencontrés par le site de Tchernobyl, même des décennies après le désastre. Le souvenir de l'accident reste fortement ancré, et chaque incident rappelle la nécessité d'une vigilance constante pour éviter une catastrophe encore plus grande.







