Nicolas Sarkozy, dans son ouvrage intitulé Le Journal d'un prisonnier, a récemment partagé une conversation étonnante qu'il a eue avec Marine Le Pen peu après sa condamnation pour l'affaire du financement libyen de sa campagne de 2007. Lors de cet échange, Sarkozy a clairement affirmé qu'il n'avait aucune intention de se joindre à un « front républicain » contre le Rassemblement National (RN) lors des prochaines élections.
Le passage, qui a été repris par plusieurs médias, y compris Le Monde, révèle que Marine Le Pen s'interrogeait sur le fait que, avec sa voix influente auprès de l'électorat populaire, Sarkozy envisageait de s'opposer au RN. "Ma réponse fut sans ambiguïté : Non, et de surcroît, je l'assumerai en prenant le moment venu une position publique sur le sujet," a-t-il écrit.
Sarkozy, tout en maintenant cette position, a également évoqué la nécessité d'une reconstruction de la droite en prônant un large esprit de rassemblement, éloigné des exclusives. En parallèle, il a clarifié sa relation complexe avec le Président Emmanuel Macron, la qualifiant de « distendue » depuis certains événements politiques récents, y compris le retrait de sa Légion d'honneur.
Ce désir de ne pas se diviser face à l'ascension du RN est également discuté par des politologues. Selon le Dr. Claire Villeret, politologue à Sciences Po, « la ligne de Sarkozy pourrait séduire ceux qui souhaitent voir une droite face à la montée populiste sans se fracturer davantage ».
La rencontre entre Sarkozy et Macron, décrite par Sarkozy comme dénuée de chaleur, reflète une relation désormais teintée de méfiance, ce qui pourrait également influencer la dynamique politique à venir. Alors que les prochaines élections approchent, la stratégie de Sarkozy pourrait redéfinir le paysage politique français.







