Alexandre Matsegora, ambassadeur de Russie en Corée du Nord, est mort subitement à l'âge de 70 ans, le lundi 8 décembre 2025. En poste à Pyongyang depuis 2014, il a joué un rôle crucial dans le développement des relations entre Moscou et le régime nord-coréen. La manière inattendue de son décès, survenue alors que les alliances entre la Russie et la Corée du Nord se resserrent, suscite de nombreuses interrogations.
Le ministère russe des Affaires étrangères a exprimé son profond regret et rendu hommage à Matsegora, soulignant son dévouement pour le rapprochement stratégique des deux pays. « Sous sa direction, de nombreux diplomates ont vu le jour, contribuant au renforcement des liens entre la Russie et la Corée du Nord », ont déclaré les représentants du ministère.
Matsegora, né à Odessa, était coréanophone et ses efforts pour favoriser la coopération économique et diplomatique entre les deux nations remontent à la fin des années 1970. Son décès survient à un moment où la Corée du Nord soutient ouvertement la Russie, notamment en fournissant des troupes et des ressources pour l'effort de guerre en Ukraine, selon des analyses publiées dans le tabloïde français Le Figaro.
Pour certains experts, le décès de Matsegora pourrait avoir des implications sur l'avenir des relations entre les deux nations. François Heisbourg, spécialiste des affaires internationales, a déclaré : « Ce changement à la tête de l'ambassade pourrait modifier la dynamique actuelle, surtout au moment où les deux pays traversent des périodes d'intensification de leurs alliances militaires et économiques ».
En 2024, un pacte de défense mutuelle entre les deux pays a été signé à la suite d'une visite officielle de Vladimir Poutine à Pyongyang, marquant un tournant significatif dans leurs relations. La Corée du Nord a depuis fourni à la Russie un soutien militaire crucial, renforçant les soupçons selon lesquels Moscou échangerait des technologies militaires sensibles avec son voisin.
Alors que la diplomatie russe pleure une figure éminente, le monde observe attentivement les conséquences que ce départ pourrait engendrer pour le paysage politique en Asie de l'Est.







