Depuis l'été dernier, la France traverse une crise de pénurie de médicaments psychotropes, affectant de nombreux patients et professionnels de santé. Cependant, des signes d'amélioration commencent à se faire sentir selon les dernières déclarations de l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM).
Les psychotropes tels que la quétiapine, le lithium, la venlafaxine et le Largactil (chlorpromazine) souffrent encore d'approvisionnements inégaux à travers le pays. Selon l'ANSM, "la situation a tendance à s'améliorer progressivement", bien que certaines régions continuent à ressentir des tensions d'approvisionnement, tandis que d'autres retrouvent une disponibilité presque normale.
Concernant la quétiapine, des interruptions supplémentaires ont été signalées par les laboratoires, avec des prévisions d'approvisionnements délicates jusqu'à la fin du mois. Cette situation nécessite une vigilance particulière de la part des spécialistes, car des ajustements posologiques peuvent engendrer un risque de décompensation psychique, souligne le docteur en psychiatrie Pierre Dupont dans une interview récente.
Pour le lithium, la société pharmaceutique Delbert a annoncé un nouveau report pour le Téralithe 250 mg, prévu pour fin décembre 2025. Cependant, un stock de dépannage sera mis à la disposition des médecins, comme l'a précisé l'ANSM, afin d'éviter des interruptions dans les traitements des patients.
De son côté, la venlafaxine montre des signes d'amélioration, tandis que des retards d'approvisionnement pour le Largactil ont été confirmés à cause d'incidents techniques. En réponse, le laboratoire a décidé de mettre à disposition des doses supplémentaires en format de 25 mg.
Cette pénurie de médicaments a conduit à un débat national sur la nécessité de revoir les approvisionnements en médicaments et d'assurer une production locale plus forte. Selon le pharmacologue Bernard Bégau, "il est essentiel de diminuer notre dépendance aux productions étrangères". Une opinion que de nombreux spécialistes partagent dans le contexte actuel.
Dans cette période délicate, les patients et les professionnels de santé sont appelés à rester en contact étroit pour garantir la sécurité des traitements. L'ANSM continue de travailler main dans la main avec divers acteurs du secteur médical pour assurer une meilleure gestion des pénuries à l'avenir.







