Malgré les engagements de vigilance du Rassemblement National (RN) suite aux polémiques de la campagne législative de 2024, plusieurs candidats controversés se présentent aux élections municipales de 2026. Selon une enquête réalisée par Mediapart, ces candidats incluent des individus ayant déjà été signalés pour des propos racistes, sexistes ou extrémistes.
Jordan Bardella, le président du RN, avait précédemment qualifié certains de ces membres de "brebis galeuses" et avait promis de les écarter. Le média a toutefois révélé qu'au moins une douzaine de ces candidats se présentent à nouveau, défiant les avertissements du parti.
Les dirigeants du RN avaient annoncé des mesures renforcées de contrôle de la réputation numérique de leurs candidats, s'appuyant même sur des entreprises spécialisées. Ils visaient à corriger leurs erreurs passées, notamment en ce qui concerne les déclarations jugées inappropriées.
Des candidats scintillants d'ambiguïtés
Les révélations de Mediapart sont loin d'être anodines. Parmi les figures controversées se trouve Nathalie Aubert, candidate à Colmar, reconnue pour sa publication infamante sur les réseaux sociaux qui associait des migrants à des stéréotypes racistes. Un autre exemple est Julien Leonardelli, qui avait précédemment défendu des actions à connotation identitaire, ajoutant une dimension inquiétante aux enjeux électoraux de 2026.
De plus, le spectre des discours sexistes hante également le RN. Virginie D'Orsanne, candidate à Fougères, a déjà décrit l'avortement comme une "rgression sociale" et qualifié des initiatives de prévention du sida comme "propagande abominable". Ces exemples montrent que le problème ne se limite pas uniquement à des déclarations racistes.
Une stratégie de communication biaisée
La réaction des candidats incriminés face à ces révélations a souvent consisté à minimiser leurs propos ou à accuser les médias de partialité. Quentin Macullo, par exemple, a exprimé son étonnement devant la persistance des accusations concernant ses déclarations sur les naissances, suggérant que l'acharnement médiatique est derrière tout cela. Jordan Bardella a également fustigé les médias, les accusant de cibler les candidats du RN de manière injuste.
Alors que le RN se prépare pour ces élections, il est clair que les controverses autour de certains de ses candidats pourraient affecter leur image. Ce cycle électoral sera crucial pour le parti, confronté à des enjeux critiques liés à ses valeurs et à son image publique.







