Marc Lorand-Brionne, conseiller municipal de Valframbert, près d'Alençon, vit depuis quelques mois une expérience alarmante. Alors qu'il a récemment annoncé sa candidature pour les élections municipales de 2026, des menaces anonymes et des insultes à caractère homophobe inondent sa boîte aux lettres. Parmi ces messages préoccupants se trouve une cartouche de fusil remplie d'excréments, une provocation qui l'a décidé à saisir la procureure de la République d'Alençon.
« C'en est trop », a déclaré Lorand-Brionne, exprimant son indignation face à cette montée d'intimidation. « J'ai perdu deux membres de ma liste à cause de ces menaces, et il est normal que cela suscite l'inquiétude. La peur s'installe également chez mon mari », a-t-il ajouté. Ce climat de menace l'inquiète et pèse sur sa vie quotidienne, mais il se refuse à céder. « Je ne vais pas abandonner. Quand on fait de la politique, il faut apprendre à se blinder », a-t-il souligné avec détermination.
Son homosexualité, qu'il a toujours affichée librement, est devenue le centre des attaques. Bien qu'il reconnaisse que vivre cette réalité à Valframbert soit plus compliqué qu'à Paris, Lorand-Brionne dit vouloir être jugé pour son bilan, non pour son orientation sexuelle. « J’ai exercé pendant six ans et c’est mon travail qui devrait parler », a-t-il insisté.
À travers cette épreuve, il exhorte la communauté à recentrer le débat sur son programme plutôt que sur sa sexualité, en espérant provoquer une discussion constructive. En effet, une nouvelle liste a récemment été formée pour les élections à Valframbert, ce qui pourrait (peut-être) apporter une dynamique nouvelle au débat électoral.
Les experts en communication politique soulignent que les tentatives d'intimidation comme celles-ci peuvent avoir des conséquences lourdes sur la participation politique. Selon un rapport du Conseil supérieur de l'audiovisuel, la peur d'être stigmatisé ou attaqué limite souvent l'engagement citoyen, surtout en milieu rural.
Malgré ces défis, Lorand-Brionne continue de nourrir l'espoir d'une campagne sereine. Il n'a aucune idée de l'identité des auteurs de ces menaces dans ce petit village où tout le monde se connaît, et il aspire à un climat politiquement sain et respectueux pour contribuer à l'évolution de sa commune.







