Le Premier ministre Sébastien Lecornu a déclaré ce samedi 6 décembre que le projet de budget pour la Sécurité sociale, actuellement examiné à l'Assemblée nationale, n'est "pas parfait", mais reste le "meilleur budget possible". Il a encouragé les députés à se prononcer "en conscience, pour l'intérêt général" lors du vote prévu mardi.
Dans un message publié sur le réseau social X, Lecornu a souligné que l'absence de budget serait préjudiciable pour la protection sociale et les finances publiques. Il a fait valoir que ce projet de loi ne représente pas seulement un texte gouvernemental, mais le résultat d'une concertation élargie.
Le Premier ministre a également insisté sur le fait que le déficit de la Sécurité sociale était encore trop élevé, nécessitant des réformes, certaines pouvant être mises en œuvre par décret après consultation, comme le rapporte BFMTV.
Les députés devraient finaliser l'examen des articles ce week-end et procéder à un vote sur la section "dépenses" du texte. Les débats pourraient être marqués par des tensions, comme l'indiquent des sources proches du dossier. La ministre de la Santé, Stéphanie Rist, a déjà annoncé son intention de proposer un amendement pour augmenter les dépenses de 3%, un chiffre jugé insuffisant par certains observateurs du secteur de la santé.
La question du gel des pensions de retraite a également suscité des controverses, entraînant le rejet d'une mesure qui visait à diminuer les dépenses, notamment au Sénat où une vision plus austère prévaut. Selon le Sénat, la suspension de la réforme des retraites pourrait sembler inacceptable, entraînant un certain désaccord avec l'Assemblée nationale, illustrant ainsi la fracture politique actuelle.
Alors que la tension monte autour des choix budgétaires, certains experts s'inquiètent de l'impact de ces décisions sur l'égalité d'accès aux soins, appelant à une mobilisation pour garantir une protection sociale renforcée. L'économiste spécialisé dans les politiques de santé, Dr. Jean-Pierre Hubert, a déclaré : "Chaque euro compte, et il est essentiel que les députés prennent en compte les plus vulnérables dans leur vote".
Le vote de mardi pourrait s'avérer décisif pour l'avenir de la Sécurité sociale en France, et une adoption n'est pas acquise, comme en témoigne le scrutin serré sur le volet "recettes" antérieur. Ce débat souligne l'urgence d'arriver à un consensus, sinon le spectre d'un déficit historique de 30 milliards d'euros pourrait devenir une réalité, comme l'a averti Lecornu dans ses précédentes déclarations.







