Dans une déclaration percutante faite le 10 décembre sur France Inter, Manuel Bompard, le coordinateur de La France insoumise et député des Bouches-du-Rhône, a menacé d'introduire une motion de censure si le gouvernement décidait de passer en force en adoptant son budget via le 49.3 ou par ordonnances. Les tensions politiques se renforcent alors que le groupe parlementaire s'oppose fermement à ce qu'ils considèrent comme un budget nuisible.
Bompard a affirmé : "Je suis pour battre le budget de l'État parce que c'est une catastrophe. Pour combattre l'urgence climatique, un budget qui réduit les fonds du ministère de l'Écologie est inadmissible." Ce jugement résonne avec les préoccupations plus larges concernant la stratégie économique et écologique du gouvernement. Des experts tels que France Télévisions estiment que le gouvernement devra jongler avec des exigences de dépenses et de réduction du déficit à l’approche des élections.
Les Insoumis sont déterminés à contester non seulement le budget de l'État mais également le projet de loi de financement de la sécurité sociale, déjà voté avec une majorité de 247 voix pour et 234 contre. Bompard a ajouté : "Il s'agit d'un processus législatif qui n'est pas encore terminé. Le Sénat, par le passé, a rejeté ce type de budget, et nous nous attendons à une forte opposition lors du prochain vote." Cette assertion rejoint le sentiment général que la bataille autour des fonds publics est loin d’être terminée.
Ce climat de tension reflète également les dissensions croissantes au sein des autres partis. Au sein du groupe écologiste, plusieurs députés ont préféré s'abstenir plutôt que de s'opposer directement au budget, provoquant la frustration de Bompard qui a pointé du doigt ce manque de courage politique. "Voter pour ce budget, c'est rejoindre la majorité en place, et ce choix démontre un manque de responsabilité face aux enjeux écologiques", a-t-il commenté.
À la lumière de ces développements, une chose semble claire : le chemin vers l'adoption du budget ne sera pas aisé, et les Insoumis comptent bien utiliser tous les recours possibles pour s'opposer à ce qu'ils jugent destructeur pour l'avenir du pays, comme le souligne Le Monde.







