Les députés français ont validé, ce mercredi, une augmentation décisive des fonds alloués à la défense. Cette initiative a été lancée par le gouvernement de Sébastien Lecornu et marque une étape importante dans le cadre de la préparation du budget de l'État pour 2026.
«Nous devons envoyer un message clair à la fois à nos alliés et à nos compétiteurs», a souligné le ministre de la Défense, Sébastien Lecornu, lors des débats à l'Assemblée nationale. Cette proposition d'une augmentation se chiffre à 6,7 milliards d'euros et vise à renforcer considérablement les capacités militaires de la France.
✅ L'Assemblée nationale a approuvé la déclaration du Gouvernement sur la stratégie de défense nationale.#DirectAN
— Assemblée nationale (@AssembleeNat) December 10, 2025
Le soutien à cette augmentation a été largement bipartisan, rassemblant les députés du camp gouvernemental, ainsi que des groupes comme le RN-UDR, le PS et les indépendants de LIOT. En revanche, les groupes LFI et communistes ont voté contre, tandis que les écologistes ont choisi de s’abstenir, critiquant le gouvernement pour sa supposée stratégie d’«instrumentalisation» de ce débat pour l’adoption du budget de l’État.
Dans un contexte de tensions internationales exacerbé par la guerre en Ukraine, Lecornu a souligné la nécessité d'une hausse du budget pour répondre à des enjeux cruciaux, tels que la commande de munitions supplémentaires et le développement d'une filière industrielle de drones. Ces décisions visent à garantir la sécurité nationale face à des menaces extérieures croissantes, notamment l'expansion militaire de la Russie.
Un enjeu majeur pour le budget de l'État
Le chef de file du RN, Marine Le Pen, a accusé le ministre de défendre son initiative de manière stratégique afin de susciter l’appui des députés pour le budget de l'État, qui s'annonce déjà difficile à adopter. En parallèle, Maud Bregeon, la porte-parole du gouvernement, a précisé que les discussions se poursuivraient au sein du Parlement, avec une éventuelle prolongation des débats jusqu'en janvier si des divergences subsistent entre députés et sénateurs.
Le gouvernement a pour objectif de finaliser le budget d'ici la fin de l'année, mais il est conscient que les négociations avec la droite sénatoriale et la gauche seront déterminantes pour parvenir à un compromis. À défaut d'un accord, le Parlement pourrait devoir recourir à une «loi spéciale» pour approuver les dépenses antérieures.
En conclusion, cette décision marquante de l'Assemblée nationale traduit l'engagement de la France à répondre efficacement aux défis sécuritaires contemporains, comme l'indiquent plusieurs analystes politiques et experts en défense. Ils considèrent que cette hausse pourrait également renforcer la position de la France sur la scène internationale.







