Un candidat aux municipales accuse la police de meurtre : une enquête pour diffamation s'ouvre

Sébastien Delogu, candidat, fait polémique en accusant la police dans un meeting.
Un candidat aux municipales accuse la police de meurtre : une enquête pour diffamation s'ouvre
Sébastien Delogu, au côté notamment d'Assa Traore, ce 6 décembre à Marseille, pour son premier meeting de campagne. - Alain ROBERT/SIPA

Le parquet de Marseille a ouvert une enquête pour diffamation à l'encontre de Sébastien Delogu, candidat de La France Insoumise (LFI) aux élections municipales, suite à des déclarations controversées sur la police.

Lors de son premier meeting le week-end dernier, Delogu a soulevé des vagues d'indignation en déclarant : « Ça les fait criser quand on dit que la police tue. Mais la police, elle a tué son frère, donc il ne faut pas l’oublier. » Ces propos font référence à la mort d'Adama Traoré en 2016, qui a suscité des débats passionnés autour des violences policières en France.

Il est intéressant de noter que la justice a déjà tranché à deux reprises sur le cas d’Adama Traoré, déclarant que les gendarmes impliqués avaient agi dans le cadre de la loi, bien que leurs actions aient contribué à sa mort. La famille Traoré, selon Le Monde, a déposé un pourvoi en cassation pour réexaminer cette décision.

Les réactions aux propos de Delogu ne se sont pas fait attendre. Le préfet de région, Jacques Witkowski, a exprimé son indignation sur les réseaux sociaux, considérant ses déclarations comme une atteinte inacceptable à l'engagement républicain des forces de l'ordre. Il a ensuite notifié la justice, entraînant l’ouverture d’une enquête pour diffamation publique envers un corps constitué.

Dans un contexte électoral tendu, où la gauche se retrouve divisée face à une droite unie, cette affaire pourrait influencer le parcours de Delogu, qui a promis de « ramener le peuple au pouvoir » à Marseille. Selon France 24, il a également été le centre de l'attention médiatique pour ses actions provocatrices, comme le soutien à un blocus lycéen ou l'usage de symboles politiques à l'Assemblée nationale.

À l'approche des élections de mars 2026, l’impact de ces événements sur sa candidature reste à voir, mais il est certain qu'ils alimenteront le débat public sur les relations entre la police et la population en France.

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