Depuis le 10 décembre 2025, l'Australie a pris une mesure sans précédent en interdisant l'accès aux réseaux sociaux pour les jeunes de moins de 16 ans. Avec cette initiative, elle se positionne comme pionnière dans la lutte contre l'addiction aux écrans et l'exposition des mineurs à des contenus inappropriés. Des plateformes comme Instagram et TikTok sont désormais inaccessibles à cette tranche d'âge, suscitant un vif intérêt international.
Parmi les pays observant cette réforme, la France remporte une mention spéciale. Sous la présidence d'Emmanuel Macron, la question de l'impact des réseaux sociaux sur les adolescents devient un sujet prioritaire. Lors d’un récent débat à Saint-Malo, Macron a déclaré son intention de faire adopter une loi avant 2027 pour interdire l'accès aux réseaux sociaux aux jeunes de moins de 15 ou 16 ans. Cette initiative est soutenue par des députés, comme Laure Miller, qui a déjà déposé une proposition de loi à ce sujet.
Un cadre législatif ambitieux
Ce projet de loi propose une série de mesures protectrices, inspirées des travaux d'une commission parlementaire sur les effets néfastes de certaines plateformes comme TikTok. Cette commission a mis en avant les dangers liés à une utilisation excessive des réseaux sociaux chez les jeunes, notamment en termes de santé mentale et d’estime de soi.
Des experts soulignent que ces restrictions pourraient avoir un impact positif sur le bien-être des adolescents, en réduisant leur exposition à des contenus toxiques et en limitant le temps passé devant les écrans. Cependant, des défis réglementaires et techniques se dressent sur la route de cette éventuelle législation. La mise en place d'un système efficace pour vérifier l'âge des utilisateurs pose plusieurs questions, notamment sur la protection des données.
De plus, certains craignent que cela ne se traduise par un renforcement des pratiques de contournement parmi les jeunes, qui pourraient utiliser de faux identifiants pour accéder aux plateformes. Une évolution que les autorités devront anticiper, tout comme les réactions des géants du numérique aux nouvelles contraintes législatives.
Il est clair que l'interdiction des réseaux sociaux pour les adolescents en France est un projet ambitieux, en phase avec une tendance mondiale, mais qui nécessite des discussions approfondies pour trouver un équilibre entre protection et liberté d'accès à l'information. Reste à voir si cette initiative se concrétisera d'ici la fin du mandat d’Emmanuel Macron.







