Une vague de protestations déferle à travers la France, alors que les agriculteurs s'opposent fermement à l'abattage systématique des animaux infectés par la dermatose nodulaire. Depuis vendredi dernier, plusieurs routes, notamment l'A64 dans le Sud-Ouest, sont au cœur de ces mobilisations orchestrées par la Confédération paysanne.
À Carbonne, près de Toulouse, près de soixante tracteurs ont formé un barrage pour exprimer leur mécontentement. Jérôme Bayle, éleveur et лидер de la contestation, a déjà eu un rôle clé lors de mobilisations antérieures. "Chaque fois que le préfet m'appelle, c'est que nous bloquons une autoroute. Ce n'est pas notre objectif, mais nous devons faire entendre notre voix", affirme-t-il dans une interview accordée à RTL.
Les agriculteurs craignent la propagation accélérée de la dermatose bovine et demandent une réévaluation urgente de la stratégie sanitaire, insistant sur la nécessité d'une approche moins drastique. "À l'heure actuelle, nous sommes dans l'incapacité de maîtriser cette maladie. Il n'est pas justifié d'abattre des troupeaux entiers", soutient un agriculteur dans un reportage de France 3.
Le gouvernement, quant à lui, a réaffirmé sa politique d'abattage, évoquant la propagation de la maladie comme justification. En réponse, la Confédération paysanne a appelé à des mesures alternatives, parmi lesquelles une élargissement de la vaccination obligatoire dans plusieurs départements. La situation est d'autant plus préoccupante que cinq nouveaux cas ont été détectés, ce qui a poussé les autorités à étendre les zones de vaccination.
Les agriculteurs ne détiennent pas que la colère ; ils réclament également des solutions. "Nous ne sommes pas contre la protection de nos animaux, mais il y a d'autres façons de gérer cela sans détruire nos élevages", a déclaré un agriculteur lors d'une réunion. La persistance de ces blocages tout au long du week-end risque de montrer à quel point la colère des agriculteurs est loin de s'éteindre.







