Depuis le jeudi 11 décembre 2025, une vive protestation des agriculteurs s'est déclenchée en France, alimentée par le mécontentement autour des mesures d'abattage systématique des troupeaux lorsqu'un cas de Dermatose nodulaire contagieuse (DNC) est détecté. Cette décision gouvernementale a provoqué la colère de plusieurs syndicats agricoles, notamment la Coordination rurale, la Confédération paysanne et des Jeunes agriculteurs. En ce samedi 13 décembre, la tension reste palpable.
La goutte d'eau ayant fait déborder le vase est l'abattage d'un troupeau de 207 bovins dans les Bordes-sur-Arize, en Ariège. Cette action a suscité une profonde indignation au sein de la profession. De surcroît, la présence des gendarmes mobiles sur les lieux a aggravé les sentiments de frustration parmi les agriculteurs.
Actuellement, la mobilisation est forte en Lozère, où les syndicats ont décidé de bloquer l'A75, tout en effectuant des incursions sur la RN88. Cependant, le blocage sur la route nationale au niveau de Barjac a été levé ce samedi matin. En revanche, l'A75 reste paralysée depuis Saint-Chély-d'Apcher jusqu'à la sortie pour Mende.
"L'autoroute restera bloquée"
Gilles Estevenon, trésorier de la Coordination rurale de Lozère, a déclaré : "Elle restera bloquée. La ministre Annie Genevard affiche un sourire et promet que les abattages se poursuivront, mais nous ne l'acceptons pas. Les syndicats du sud ont convenu d'une alternative : abattage uniquement des animaux malades et vaccination systématique pour tous les éleveurs souhaitant y participer." Ces propos résonnent comme un appel à la solidarité parmi les agriculteurs, qui estiment qu'une telle politique est inappropriée et dévastatrice pour leurs exploitations.
La situation en Aveyron est également préoccupante, l'A75 y étant embouteillée entre Campagnac et la sortie en direction de Micropolis, après le viaduc de Verrières. Selon plusieurs sources, les agriculteurs se mobilisent non seulement pour leur survie économique, mais aussi pour la défense de leurs valeurs et de leurs traditions agricoles.
Les opinions d'experts et d'autres agriculteurs témoignent d'une préoccupation grandissante au sujet d'une telle politique d'abattage. Pour certains, il est impératif de privilégier des solutions moins traumatisantes pour le secteur, comme la vaccination et la gestion ciblée des épidémies. « Les éleveurs doivent être au cœur des décisions qui les concernent », a déclaré un expert en agriculture de France Agricole, soulignant l'importance d'une approche plus humaine et raisonnée face aux crises sanitaires.







