Des agriculteurs en lutte : la colère face à l'abattage des troupeaux s'intensifie

Des blocages partout en France face à l'abattage controversé des animaux malades.
Des agriculteurs en lutte : la colère face à l'abattage des troupeaux s'intensifie
Grand brasier allumé par des agriculteurs au milieu du rond-point de l’échangeur du Buisson, jeudi soir. MANON BAFFIE - MIDI LIBRE

Des agriculteurs en colère se mobilisent contre l'abattage des troupeaux touchés par la dermatose bovine, bloquant plusieurs axes routiers dans le Sud-Ouest, y compris l'autoroute Toulouse-Bayonne. La situation a atteint un point de tension depuis la nuit du 12 au 13 décembre 2025, où des blocages ont également été signalés en Lozère, notamment sur l'A75 entre Saint-Chély-d'Apcher et le Romardiès.

Ce qu'il faut retenir

  • La colère des agriculteurs ne faiblit pas et les actions de blocages se poursuivent, menaçant même de s’étendre à d'autres régions.
  • Le gouvernement a de son côté reaffirmé sa position en élargissant les zones de vaccination obligatoire face à la dégradation de la situation sanitaire.
  • La Confédération paysanne critique une gestion jugée "plus effrayante que la maladie elle-même" et appelle à la fin de l'abattage total.

"L'abattage est la seule solution", soutient la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, affirmant que cette approche est nécessaire pour sauver l’ensemble de la filière. Sous protection des forces de gendarmerie, 207 vaches ont ainsi été abattues dans l’Ariège, une mesure jugée efficace par les autorités dans d'autres départements, comme en Savoie. Cependant, la vaccination générale des animaux, bien que discutée, est encore loin d'être décidée.

Les agriculteurs de Lozère, mobilisés dès le jeudi 12 décembre, ont intensifié leurs actions le lendemain, touchant de nombreux axes routiers à travers la région. "On ne va rien lâcher" affirment-ils, ce qui vient souligner la détermination d'un mouvement dont les conséquences pourraient affecter l'économie locale et nationale.

Les experts s'interrogent sur la viabilité de la stratégie actuelle, la situation étant considérée comme une ligne de fracture entre les agriculteurs et les autorités. Des alternatives comme une vaccination élargie sont recherchées par les leaders agricoles, soulignant les enjeux critiques que représentent ces décisions. Selon Midi Libre, la colère qui gronde pourrait potentiellement se muter en un mouvement encore plus large et organisé.

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