Lors d'un meeting de campagne à Marseille, Sébastien Delogu, candidat de La France Insoumise (LFI) pour les municipales de 2026, a fait des vagues avec des propos audacieux : "La police tue", évoquant notamment l'affaire Adama Traoré. Ces déclarations ont provoqué une réaction immédiate du préfet, Jacques Witkowski, qui les a qualifiées d'"inadmissibles" et a décidé de saisir la justice.
Le parquet de Marseille a ouvert une enquête pour diffamation publique à l’encontre d'un corps constitué, renforçant ainsi la tension autour de ce sujet sensible. Delogu, en avançant ces mots chocs, a voulu mettre en lumière les luttes pour la justice sociale et la mémoire d’Adama Traoré, dont la mort en 2016 a secoué la France, en appelant à ne pas oublier que sa famille continue de se battre pour la vérité.
Sa déclaration a suscité des réactions divisées. Des soutiens perçoivent en lui un défenseur des droits civiques, alors que d'autres jugent ses propos irresponsables. "Il est crucial de discuter de ces questions de manière posée, mais ses mots risquent d'attiser des tensions inutiles", a commenté un sociologue des mouvements sociaux à Marseille.
En plus de cet incident, Sébastien Delogu se distingue par ses actions controversées, comme celle où il avait brandi un drapeau palestinien à l’Assemblée nationale, attirant autant d'applaudissements que de critiques. En mai 2023, il a également été condamné à une amende de 5000 euros pour des violences envers des fonctionnaires lors d'une manifestation, un autre exemple de ses méthodes qui le placent souvent au cœur de la polémique.
Dans une réponse pleine de détermination à la réaction du préfet, Delogu a déclaré, "Personne ne me fera taire pour défendre la mémoire d'Adama, Nahel, Cédric, Zineb et tous les autres", soulignant son engagement à représenter les voix souvent marginalisées de la société. Ce sort des paroles et de la contestation politique à Marseille devient une épreuve de force entre la droite, l'extrême droite, et une gauche déjà divisée.
En somme, cette affaire soulève des questions cruciales sur la liberté d'expression en politique, la responsabilité des leaders dans leurs discours et l'impact de leurs déclarations sur le climat social. Alors que l'enquête se poursuit, l'avenir de la campagne de Sébastien Delogu pourrait dépendre de la manière dont cette controverse sera perçue par les électeurs marseillais.







