La musculation a gagné en popularité parmi les adolescents, comme le révèle le baromètre UCPA-CRÉDOC de 2023, indiquant que 46 % des jeunes âgés de 16 à 25 ans pratiquent ce sport. Poussés par les réseaux sociaux qui promulguent l'idéal du corps parfait, ces jeunes sont de plus en plus nombreux à se tourner vers la musculation, attirés par sa flexibilité et son accessibilité.
Jérôme Auger, kinésithérapeute du sport, met en garde contre les dangers d'une pratique excessive à cet âge crucial pour la croissance musculo-squelettique. « À cet âge, le corps est en pleine transformation, ce qui le rend particulièrement vulnérable aux blessures », explique-t-il. Cela soulève une question importante : les adolescents sont-ils suffisamment informés des risques liés à des entraînements mal adaptés ?
En effet, l'adolescence représente une période de développement où les jeunes peuvent rencontrer des difficultés de posture, des déséquilibres musculaires, et risquer des blessures sérieuses s'ils ne sont pas correctement encadrés. Selon plusieurs experts, y compris ceux de Santé Publique France, l'absence de supervision adéquate lors de ces exercices peut entraîner des déficits de croissance ou des blessures chroniques. Ainsi, il est crucial d'encourager les jeunes à pratiquer la musculation avec un encadrement professionnel pour éviter ces complications.
Si l'activité physique est essentielle pour la santé globale, elle doit être pratiquée de manière responsable. Des programmes éducatifs intégrant des sessions d'information sur les techniques appropriées et sur l'importance de l'encadrement peuvent contribuer à minimiser les risques. Les jeunes athlètes doivent être orientés vers des pratiques saines et durables pour assurer leur bien-être à long terme. En conclusion, la musculation peut être bénéfique pour les adolescents, mais une approche prudente et éclairée est nécessaire pour garantir leur sécurité et leur santé.







