Les tensions en mer Noire atteignent un nouveau sommet. Ce samedi 13 décembre, l’Ukraine a accusé la Russie d’avoir ciblé un cargo turc, le VIVA, avec un drone, alors qu’il naviguait en haute mer. Ce navire, qui transportait de l’huile de tournesol à destination de l’Égypte, se trouvait dans la zone économique exclusive de l’Ukraine, mais hors de portée de ses défenses anti-aériennes.
Aucun blessé n’est à signaler, mais cet incident s’inscrit dans un contexte d’escalade : la veille, un autre navire turc avait déjà été endommagé par des frappes russes près du port d’Odessa. La marine ukrainienne n’hésite pas à accuser le Kremlin de "violer cyniquement" le droit maritime international, une réaction amplifiée par la déclaration du président Volodymyr Zelensky, qui a souligné que cette attaque "menace directement la sécurité alimentaire mondiale".
Dans une allocution, Zelensky a déclaré : "Frapper un navire civil est une atteinte à tous. Ce n’est pas purement une question de guerre, c’est une menace universelle. Une réponse sera nécessaire". Cette inquiétante escalade ne laisse pas indifférente la communauté internationale. Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a pris la parole plus tôt dans la journée, appelant à éviter que la mer Noire ne se transforme en scène de combat entre l’Ukraine et la Russie. Il a insisté sur la nécessité d'assurer une navigation sécurisée et d'éviter toute confrontation qui pourrait nuire aux deux nations.
Les conséquences de ces hostilités pourraient avoir un impact significatif sur la sécurité maritime dans la région, s’inquiètent des experts du domaine. Sur ce sujet, Marc Lemoine, un analyste en relations internationales, a déclaré : "La mer Noire est déjà un point chaud où se mêlent intérêts stratégiques et enjeux économiques. Une dégradation de la sécurité maritime pourrait avoir des répercussions mondiales".
Alors que la situation continue d'évoluer, les regards se tournent vers les efforts diplomatiques pour désamorcer ce conflit grandissant. Les gouvernements du monde entier surveillent de près le développement de cet incident et ses potentielles répercussions sur les relations géopolitiques dans la région.







