Le tribunal a requis la réclusion à perpétuité contre Frédéric Péchier, un ancien anesthésiste dont le procès a révélé des faits accablants. Accusé de trente empoisonnements, dont douze ont entraîné la mort, l'homme de 53 ans est considéré par certaines juristes comme l'un des plus grands criminels de l'histoire judiciaire française.
Entre 2008 et 2017, Péchier aurait agi au sein de deux cliniques à Besançon, provoquant des souffrances incommensurables chez ses victimes. Selon l'accusation, chaque acte a été réfléchi dans l'intention de nuire. Christine de Curraize, avocate générale, a déclaré : « À chaque fois, il a agi pour tuer ». Ses collègues, Thérèse Brunisso, s'est également montrée sans équivoque, affirmant que Péchier est « sans conteste l’un des plus grands criminels de l’histoire judiciaire française ».
Le procès, qui a duré deux jours, a énuméré les cas une par une, mettant en lumière des éléments prouvant la culpabilité de l’accusé. Notamment, le cas de Jean-Claude Gandon, qui a survécu à un arrêt cardiaque en janvier 2017. Les expertises toxicologiques ont révélé que des poches d’anesthésie avaient été contaminées par de la Mépivacaïne, une substance incompatible avec les protocoles médicaux. À l'heure où cette substance a été administrée, seuls deux individus étaient présents dans le bloc opératoire : Frédéric Péchier et une infirmière stagiaire. Ce constat a soulevé des questions sur l'éthique et la sécurité au sein des établissements médicaux.
Ce procès met en lumière les lacunes potentiellement présentes dans le système de santé français et soulève des interrogations sur la responsabilité des professionnels. Selon le professeur Lucien Meunier, expert en éthique médicale, « ce genre de cas nous rappelle l'importance de la surveillance et de l'intégrité au sein du personnel médical ».
En fin de compte, les réquisitions de peine indiquent que la justice ne tolérera pas de tels actes. Le verdict final est attendu avec impatience, car il pourrait marquer un tournant dans la lutte contre les crimes au sein du corps médical.







