Alors que la colère gronde au sein de la profession agricole, des syndicats s'organisent pour contester la stratégie de nettoyage à sec rendant obligatoire l'abattage des bétails contaminés par la dermatose nodulaire contagieuse (DNC). Les manifestations prévues jusqu'au 18 décembre visent à faire entendre les voix des éleveurs affectés par cette situation.
Récemment, un rassemblement très suivi a eu lieu à Bordes-sur-Arize (Ariège), après l'abattage d'un troupeau touché par la DNC. Les syndicats, notamment la Confédération paysanne, militent ensemble pour une révision de la politique de santé animale du gouvernement. Stéphane Galais, porte-parole national du troisième syndicat agricole, a évoqué une nécessité d'expérimentation qui pourrait offrir des solutions plus respectueuses des éleveurs.
« Le combat doit se poursuivre face à l’inertie de l’État », a-t-il ajouté. Les agriculteurs réclament l'arrêt immédiat de l'abattage total des bovins exposés à la DNC, demandant plutôt une approche qui préserve les animaux en contact, mais non malades.
Bertrand Venteau, président de la Coordination rurale, a également exprimé son mécontentement après une réunion avec la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard. Il a affirmé que le gouvernement devrait envisager une vaccination généralisée pour prévenir la propagation de la maladie. « Des solutions existent pour défendre les animaux », a-t-il précisé lors d'une interview à Le Monde.
Les actions de protestation se sont déjà étendues au-delà de l'Ariège. Vendredi soir, des agriculteurs ont bloqué l'autoroute A64 à Toulouse, installant un campement pour protester contre cette politique. « Nous sommes toujours ici, et nous le serons demain », ont-ils déclaré à Ouest-France.
Le samedi 13 décembre, plusieurs manifestations sont programmées, avec des rassemblements notamment devant la permanence de la ministre à Pontarlier et à Mont-de-Marsan. « Il est crucial d’être nombreux pour soutenir ceux qui subissent l’abattage de leurs troupeaux », ont lancé les organisateurs.
Des mobilisations sont également prévues dans d’autres villes, signalant une montée en puissance de la contestation. À Villefranche-de-Conflent (Pyrénées-Orientales), un rendez-vous est fixé dès 8 heures dimanche, et des actions sont attendues à Perpignan mardi. D’autres regroupements se tiendront dans l’Aube et la Marne le 17 et 18 décembre, toujours dans le cadre de cette lutte contre les abattages.
Les agriculteurs et les syndicats sont déterminés à poursuivre leur mobilisation jusqu’à ce que des solutions satisfaisantes soient trouvées, faisant ainsi écho à une indignation de plus en plus largement partagée au sein du monde agricole.







