Dans la nuit du 12 au 13 décembre, un important incendie a ravagé le collège Champollion à Dijon, une institution qui accueille environ 500 élèves. Les enquêteurs privilégient la piste criminelle, évoquant un possible lien avec le narcotrafic en cours dans le quartier des Grésilles. Paul Mourier, préfet de Côte d'Or, a exprimé sa « conviction très claire » concernant cette connexion, soulignant que cet acte pourrait être des « représailles par rapport à l’action de l’État » dans sa lutte contre le trafic de drogue.
Selon le procureur de la République, Olivier Caracotch, l'incendie a débuté vers 1 heure du matin. Des départs de feu multiples et l'utilisation de produits inflammables suggèrent une origine volontaire. Ce type d'événement tragique n'est pas nouveau ; tout récemment, début mars, la médiathèque du même quartier avait également été la cible d'un incendie criminel.
Les traces à l'extérieur du bâtiment étaient initialement invisibles, mais les murs de l'entrée et des étages ont été noircis par la fumée, témoignant de la gravité de l'incident. La fermeture de l’établissement est désormais envisagée pour plusieurs mois en raison de réparations importantes.
Les autorités locales mènent une enquête approfondie, ayant ouvert une procédure pour « dégradations volontaires par incendie ». Des experts locaux estiment que cet incident pourrait exacerber les tensions déjà présentes dans le quartier, un secteur classé prioritaire en matière de sécurité. Les acteurs de la communauté, comme François Sauvadet, président du conseil départemental, expriment leur inquiétude et leur détermination à restaurer l'ordre dans cette zone éprouvée.







