Après une première manifestation organisée par la Coordination rurale à Aubusson le mardi 2 décembre, un rassemblement est prévu devant la préfecture de la Creuse ce mercredi 3 décembre à 18h. Cette action fait suite à l'abattage controversé de 83 bovins dans le Doubs, une décision qui a suscité une vive indignation parmi les éleveurs. En dépit de la vaccination, la maladie de la dermatose nodulaire contagieuse a été détectée, incitant les autorités à ordonner l'abattage.
En Creuse, cette mesure est loin de faire l'unanimité. Des membres de la Coordination rurale ont exprimé leur colère en déversant des bennes devant la sous-préfecture d'Aubusson. Ce geste symbolique illustre leur détermination à défendre les intérêts des éleveurs français, qui se sentent souvent victimes de décisions administratives jugées arbitraires.
Dans un communiqué, le syndicat a affirmé que sa « priorité reste la défense des éleveurs français face aux aberrations qui les tuent ». Ce jour de mobilisation à Guéret s'inscrit dans une série d'actions visant à dénoncer les abattages considérés comme injustes par les agriculteurs. La Confédération paysanne du Limousin s'est jointe à l'appel, annonçant vouloir mettre un terme à ces pratiques jugées sévères et non adaptées à la situation.
« Les abattages doivent être une mesure de dernier recours », a déclaré un représentant de la Confédération paysanne. Ce point de vue est partagé par de nombreux éleveurs qui réclament une approche plus mesurée et respectueuse de leur travail. Ils insistent sur le fait que les éleveurs doivent être soutenus et non punis.
Cette situation a également attiré l'attention des médias. Selon France Bleu, l'abattage de bovins ne devrait pas être une routine, et des solutions alternatives devraient être explorées pour protéger à la fois la santé animale et les éleveurs. Une masse de tracteurs et de bennes se dirigera vers la préfecture ce vendredi, témoignant de l'ampleur de cette crise dans le secteur agricole.
Les agriculteurs de Creuse attendent des réponses de la part des autorités, tout en faisant entendre leur voix face à ce qu'ils considèrent comme une gestion inappropriée de la santé animale. Cette mobilisation pourrait bien influencer les décisions futures concernant la gestion des maladies animales en France.







