Le 17 décembre, la Chambre des représentants des États-Unis a voté pour interdire les traitements médicaux de transition pour les mineurs transgenres. Cette législation, présentée par la députée Marjorie Taylor Greene, est décrite comme une lutte contre ce qu'elle qualifie de « mutilations corporelles ». Le projet de loi a été adopté par un vote de 216 à 211, et comprend des peines pouvant aller jusqu'à dix ans de prison pour les médecins et les accompagnants qui enfreindraient cette loi.
Dans une intervention a l'Assemblée, Greene a qualifié ces traitements de « castration chimique » et de « mutilations génitales » imposées aux enfants, soulevant immédiatement un tollé parmi les défenseurs des droits des personnes LGBTQ+. Diverses associations ont dénoncé cette initiative, affirmant qu'elle priverait les jeunes de choix cruciaux concernant leur santé.
La loi vise juridiquement à criminaliser les actes effectués pour modifier le corps d'un mineur afin de l'aligner sur son identité de genre choisie. Depuis des mois, ce thème fait l'objet de vifs débats aux États-Unis, alors que des voix s'élèvent d'un côté comme de l'autre sur les droits des personnes transgenres.
Sarah McBride, la première élue ouvertement transgenre du Congrès, a qualifié le texte de « reflet d'une idéologie qui privilégie la richesse des uns au détriment des droits des autres », soulignant que les politiciens républicains semblent davantage préoccupés par le profit que par la protection des vies humaines. Selon l'association de défense des droits des personnes transgenres A4TE, cette proposition de loi « retire aux individus le droit de décision sur leur propre corps », alors même qu'elle laisse des exceptions concernant les opérations chirurgicales sur les enfants intersexes.
Les points de vue des experts soulignent que cette législation pourrait avoir des conséquences profondes sur la santé mentale et physique des jeunes trans. La création de lois de ce type évince la voix des médecins et des psychologues, qui considèrent ces interventions comme nécessaires dans de nombreux cas. Des études montrent que les jeunes qui reçoivent un soutien approprié voient leur santé mentale s'améliorer considérablement.
Dans un contexte plus large, cette loi fait partie d'une série de mesures similaires prises par plusieurs États américains ces dernières années, alors que le climat social autour des questions de genre s'intensifie. Pour de nombreux critiques, cela semble s'inscrire dans une tendance plus générale d'opposition aux droits des personnes transgenres au sein de la société américaine.







