Le gouvernement français met en place une mesure inédite pour assurer la sécurité des enfants handicapés. À partir d'avril 2026, tous les professionnels travaillant auprès de ces enfants devront obtenir une attestation d'honorabilité, une initiative annoncée par la ministre des Personnes handicapées, Charlotte Parmentier-Lecocq.
Cette déclaration a été faite lors d'un récent colloque organisé par la Commission Indépendante sur l’Inceste et les violences sexuelles (Ciivise). En soulignant l'importance de cette garantie, la ministre a montré son impatience pour la mise en œuvre de cet outil essentiel. Elle a précisé : « Aucune personne condamnée pour des crimes de violences, d’agressions ou d’atteintes sexuelles ne doit pouvoir travailler auprès d’enfants ».
Cette nouvelle obligation vise à renforcer la sécurité des enfants, en particulier ceux en situation de handicap, qui sont souvent plus vulnérables. Ce dispositif, testé depuis un an dans six départements, a permis d'écarter près de 1 733 professionnels qui ne remplissaient pas les critères de sécurité requis, a rapporté la Direction générale des affaires sociales (DGAS).
Selon des experts de la protection de l'enfance, cette obligation marque un tournant dans la lutte contre les violences faites aux enfants. En effet, le système d'attestation d'honorabilité permettra une évaluation rigoureuse des antécédents judiciaires des professionnels, favorisant ainsi un environnement plus sûr et sécurisé pour les plus vulnérables.
Les professionnels concernés devront soumettre leur attestation lors de chaque embauche, à chaque changement de poste, puis tous les trois ans. Ce processus se fera via une plateforme dédiée, garantissant un traitement rapide et efficace des demandes. Charlotte Parmentier-Lecocq a également souligné la nécessité d'améliorer la culture du signalement et de la transparence au sein des organismes accueillant des enfants handicapés, afin de mieux protéger cette population.
« Trop d’enfants n’ont pas les moyens de signaler les abus, et il est essentiel que les familles soient mieux soutenues », a-t-elle ajouté.







