La célèbre course en auto-stop Mad Jacques, qui animait le village de Chéniers en Creuse depuis huit ans, ne se déroulera pas en 2026. L'événement, qui a vu sa première édition attirer 800 participants avant d'atteindre 3 000 l'an dernier, prendra bientôt une nouvelle direction dans un autre département, dont le nom reste encore secret.
Initialement conçu comme un événement festif à la manière d'un Pékin express local, la Mad Jacques a permis à de nombreuses personnes de se rassembler pour célébrer. Cependant, les organisateurs, dont Pauline Le Vexier, responsable communication, ont confirmé que le désir de nouveauté et des raisons économiques ont motivé ce changement. "Après huit éditions réussies, nous avons ressenti l'envie d'explorer de nouvelles horizons. Les tarifs proposés par nos partenaires n'étaient plus suffisants pour assurer la pérennité de l'événement", a-t-elle mentionné.
Pour maintenir la qualité de l'événement, les new Mad Jacques nécessitent un soutien financier d'environ 45 000 euros de la part des collectivités locales où elles se tiendront. À titre d'exemple, Chéniers avait accordé environ 3 000 euros, tandis que le Département de la Creuse avait contribute avec 7 000 euros. Ce financement permettait de mener une campagne promotionnelle pour mettre en avant la région, mais les ressources se sont révélées insuffisantes.
Les élus locaux, comme le maire de Chéniers, Gilles Gaudon, expriment leur déception face à ce départ. "C'était une fête qui rassemblait les gens et éveillait l'intérêt pour notre région. Je suis désolé qu'un événement aussi joyeux soit contraint de partir. Cela a clairement aidé à dynamiser notre économie locale", a-t-il déclaré. Sa première adjointe, Monique Gauthier, ajoute que l'événement a su captiver tout le monde et dynamiser le commerce local, soulignant qu'il est regrettable que les négociations n'aient pas abouti à un soutien adéquat.
Le Département de la Creuse a également reconnu que la Mad Jacques a été bénéfique en mettant en lumière la région, mais il estime qu'un impact réel sur l'attractivité du territoire n'a pas été mesuré comparativement à d'autres efforts de promotion. Des initiatives sont d'ores et déjà en cours pour stimuler et diversifier l'économie locale, mais la séparation de ce rendez-vous emblématique est un coup dur.
Avec le départ de la Mad Jacques, une page se tourne, mais l'organisation semble déterminée à se réinventer et à poursuivre ses activités ailleurs. Cette transition pourrait ouvrir la voie à un festival encore plus grand et innovant.







