Le 2 décembre, Bordeaux a vu défiler entre 300 et 400 manifestants, malgré le temps pluvieux, pour protester contre l'injustice fiscale et les mesures d'austérité. Cette action, organisée par une intersyndicale comprenant la CGT, le Snes-FSU et Solidaires, visait à sensibiliser le public à l'importance de la justice sociale et à la défense des services publics.
D'emblée, la mobilisation a attiré des enseignants, des salariés de la fonction publique, et même des travailleurs du secteur privé, comme ceux d'Enedis et de RTE. « Nous étions loin des 2 600 participants recensés lors de la précédente action en octobre », a commenté un représentant syndical, soulignant que la participation a diminué au fil des manifestations.
Stéphane Obé, secrétaire de l’Union CGT Gironde, a reconnu que la mobilisation était d'une ampleur modeste, mais a souligné son importance dans le contexte des débats parlementaires sur la préparation du budget de 2026. « Les revendications continuent de se faire entendre, et nous ne comptons pas nous arrêter là », a-t-il affirmé.
Les slogans ironiques, comme « Les riches d'abord, les travailleurs après ! » ont ponctué la marche, reflétant le sentiment général de mécontentement vis-à-vis des privilèges fiscaux accordés aux grandes entreprises et aux ultra-riches en France. Ces ironies sont d'ailleurs un moyen de revitaliser le moral des manifestants, qui espèrent encore voir un changement dans la politique fiscale du pays.
Les problématiques de pouvoir d'achat et de suppressions de postes dans l'éducation ont également été au cœur des discussions. De nombreux enseignants ont exprimé leur inquiétude face aux perspectives annoncées de plus de 4 000 suppressions de postes, confirmées par d'autres médias comme Le Monde. Les témoignages des professeurs d'écoles fragilisées, comme l'école Schweitzer de Bordeaux, mettent en lumière la réalité difficile de l'éducation publique.
En conclusion, malgré un effectif réduit, la mobilisation de Bordeaux n'en demeure pas moins un symbole fort de la lutte pour une fiscalité plus équitable et un soutien renforcé aux services publics. Dans le cadre d'un mouvement plus vaste à l'échelle nationale, elle pose des questions cruciales sur l'orientation future des politiques économiques en France.







