Le 2 décembre, le quatrième membre présumé du commando impliqué dans le spectaculaire cambriolage du Louvre a été placé en détention provisoire à Paris, après avoir été interpellé sur un chantier à Laval le 25 novembre. Cet individu, âgé de 39 ans et déjà condamné à six reprises pour divers délits, a été mis en examen pour vol en bande organisée et association de malfaiteurs en récidive.
Selon un communiqué du parquet relayé par l'AFP, ses avocates contestent cette détention et soulignent le traitement réservé à leur client, notamment son placement à l’isolement à la prison de Fresnes, qu'elles qualifient de « danger pour la dignité humaine ».
Avant cette arrestation, les forces de l'ordre avaient déjà interpellé trois autres suspects dans le cadre de cette affaire. Le vol, qui a eu lieu le 19 octobre, a surprit les enquêteurs par son audace : les cambrioleurs ont agi en plein jour, encagoulés et équipés, prenant d'assaut la galerie d'Apollon du musée avec des outils professionnels.
Le butin, évalué à 88 millions d'euros, reste introuvable, ce qui soulève de nombreuses questions sur l'organisation et les commanditaires de cette opération. Les experts en sécurité affirment qu'un tel vol témoigne non seulement d'une préparation minutieuse, mais aussi de possibles complicités au sein des cercles criminels organisés.
La procureure de Paris, Laure Beccuau, a précisé que les suspects étaient soupçonnés d'avoir agi en synergie, certains restant à l'extérieur pour surveiller les lieux pendant que d'autres opéraient à l'intérieur. Pendant ce temps, une femme de 38 ans, liée à l'un des suspects, fait également face à des poursuites pour complicité, mais a pu être libérée sous contrôle judiciaire.
Ce casse au Louvre n'est pas seulement un fait divers : il soulève des interrogations sur la sécurité des biens culturels en France, alors que le pays est déjà le théâtre de nombreux vols de précieuses œuvres d'art.







