Des produits premiers prix en mutation
Alors que l'inflation persiste, les grandes surfaces adaptent leur stratégie marketing en relookant leurs marques de produits premiers prix. Ces nouvelles gammes, avec des apparences plus locales et durables, visent à séduire un consommateur de plus en plus conscient des enjeux écologiques. Toutefois, cette modernisation cache souvent des hausses de prix significatives.
La réalité des hausses tarifaires
Des études menées par des associations de consommateurs montrent que ces produits reconditionnés peuvent être vendus 10 à 30 % plus chers que ceux qu'ils remplacent. Prenons le cas de produits du quotidien :
- Pâtes 1er prix 500g : 0,55 € vs Pâtes durables emballage réduit : 0,72 €
- Lait UHT 1L : 0,89 € vs Lait local 'éthique' : 1,05 €
- Yaourts nature x4 : 1,05 € vs Yaourts sans additifs, pot carton : 1,29 €
Un panier de cinq produits essentiels peut ainsi coûter près de 2 € de plus, et ce changement s'opère parfois sans que le consommateur ne s'en aperçoive.
Démasquer le greenwashing tarifaire
Les enseignes assurent que ces augmentations de prix sont justifiées par des pratiques plus durables, mais l'absence de changements réels dans la qualité des produits soulève des interrogations. Pour se protéger contre ces augmentations masquées, il est crucial d'être vigilant lors de ses achats : comparer les prix au kilo, se méfier des mentions floues, et conserver des tickets de caisse peuvent aider à détecter ces fluctuations tarifaires.
La quête d'une consommation plus responsable ne doit pas conduire à une augmentation des prix sur des produits de première nécessité, surtout pour les ménages les plus modestes. Une vigilance constante s'impose pour maintenir un équilibre entre durabilité et accessibilité.







