Les députés ont adopté, ce mardi 16 décembre, le budget de la Sécurité sociale pour 2026 par un vote serré : 247 pour, 232 contre. Ce résultat met fin à deux mois de discussions souvent animées, où les tensions entre l'Assemblée nationale et le Sénat ont été palpables.
Le rapporteur général du PLFSS, Thibault Bazin, a affirmé que ce budget, bien que perfectible, représente un progrès par rapport à la version initiale. De son côté, Paul-André Colombani, député Liot, a souligné que les amendements des parlementaires ont eu un impact positif sur le texte.
Le budget vise à réduire le déficit de la Sécurité sociale à 24 milliards d'euros, bien loin des 17,5 milliards initialement envisagés par le gouvernement. Ce dernier doit encore être validé par le Conseil constitutionnel, qui pourrait rejeter certaines mesures.
Vers un blocage des tarifs des mutuelles
Un des aspects controversés de ce budget est le blocage des tarifs des mutuelles pour 2026, une mesure défendue par des députés socialistes. La Fédération nationale de la Mutualité française a exprimé des préoccupations quant à sa constitutionnalité, soulignant qu'elle pourrait entraîner des hausses inattendues des cotisations pour les assurés.
Limitation des arrêts de travail
Un autre point sensible est la limitation des arrêts de travail à 30 jours. Cette proposition, bien que moins restrictive que ce qui était initialement envisagé, pourrait également être contestée par le Conseil constitutionnel, car elle touche directement les droits des salariés.
Modifications de la CSG
Sur le volet fiscal, il est prévu d'augmenter la CSG sur certains revenus du capital, excluant toutefois les placements plus courants auprès des classes moyennes. Cela pourrait générer un revenu supplémentaire d'environ 1,5 milliard d'euros pour l'État, comme l'indiquent plusieurs analyses économiques.
Un congé de naissance élargi
Le projet de loi introduit également un nouveau congé de naissance, augmentant ainsi les droits des nouveaux parents. Le congé pourra varier de un à deux mois, permettant ainsi une plus grande flexibilité.
Suspension de la réforme des retraites
Le budget prévoit également la suspension de la réforme des retraites, maintenant l'âge de départ à 62 ans et 9 mois jusqu'en 2028. Cette décision a suscite des réactions variées parmi les experts, certains la considérant comme une nécessité face aux préoccupations socio-économiques actuelles.
Les débats autour de ce budget soulèvent des enjeux cruciaux pour l'avenir du système de santé français. Alors que certaines mesures pourraient être reconsidérées par le Conseil constitutionnel, 2026 s'annonce comme une année déterminante pour la Sécurité sociale et ses bénéficiaires.







