Le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva a récemment exprimé sa frustration face au report de la signature de l'accord de libre-échange entre l'Union Européenne et le Mercosur. Lors du sommet sud-américain à Foz do Iguaçu, Lula a déclaré : « Sans volonté politique, nous ne pourrons pas finaliser des négociations qui stagnent depuis 26 ans. »
Initialement prévu pour le 20 décembre, l'accord a dû être différé en raison des inquiétudes soulevées par certains agriculteurs européens, notamment en France et en Italie. Ces derniers redoutent que la libéralisation du marché entraîne des conséquences désastreuses pour leur sector.
« Nous avions une chance unique d'envoyer un signal fort en faveur du multilatéralisme à un moment où le monde devient de plus en plus compétitif », a ajouté Lula, soulignant le besoin urgent de coopération internationale (source: Le Monde). Malgré ce retard, le ministre paraguayen des affaires étrangères, Rubén Ramírez, a prévenu que les délais européens pour résoudre des questions internes ne sont pas illimités, insistant sur le fait que le temps presse pour conclure cette affaire.
Le traité, qui pourrait permettre aux Européens d'augmenter leurs exportations de véhicules et de vins en Amérique du Sud tout en facilitant l'importation de viande et de soja sud-américains en Europe, constitue un enjeu majeur pour les deux blocs. D'après des experts, bien que les bénéfices économiques soient prometteurs, il existe de véritables préoccupations sur les impacts environnementaux et sociaux de telles mesures.
Alors que le président de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et la plupart des pays de l'UE soutiennent l'accord, la signature pourrait être repoussée à janvier 2024, craignant une résistance continue. Des leaders européens n'ont cessé d'alerter sur la nécessité d'adapter les termes de l'accord pour assurer une protection adéquate des agriculteurs locaux.







