Le 22 décembre 2025, environ cinquante agriculteurs se sont rassemblés devant la Préfecture de la Sarthe, dans le Mans, à l'initiative de la Confédération paysanne. Ce mouvement vise à dénoncer ce qu'ils considèrent comme une gestion inappropriée de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC), une maladie bovine opportuniste en pleine expansion en France.
Les manifestants exigent une vaccination généralisée, le contrôle strict des déplacements d'animaux, ainsi que la mise en quarantaine des élevages touchés. Mais surtout, ils réclament l'abandon des abattages systématiques des troupeaux, jugés inefficaces pour lutter contre la maladie.
« Nous sommes ici pour dénoncer l'abattage total, une pratique qui ne fait qu'aggraver la situation », exprime Claire Braud, porte-parole de la Confédération paysanne de la Sarthe. Elle argue que cette approche ne réduit en rien la propagation de la DNC, soulignant l’urgence d’investir dans des solutions pérennes.
Des études récentes corroborent les inquiétudes des agriculteurs, indiquant que les méthodes actuelles n'ont pas réussi à endiguer la maladie, favorisant même des conséquences économiques néfastes pour le secteur. Selon un rapport de Farm News, les élevages touchés subissent une pression considérable, tant sur le plan moral qu’économique.
Ce rassemblement au Mans s'inscrit dans un contexte plus large de mécontentement face aux réglementations européennes, notamment l'accord de libre-échange UE-Mercosur, qui suscite également des craintes parmi les agriculteurs français concernant la concurrence déloyale et la sécurité alimentaire.
Les autorités doivent désormais faire face à une pression croissante pour revoir leur stratégie face à cette épidémie. Les agriculteurs demandent des mesures à moyen et long termes qui préservent non seulement la santé de leurs animaux, mais également celle de l’économie locale.







