Une étude commandée par l'Inspection générale des finances (IGF) met en lumière les coûts cachés des partenariats public-privé (PPP) en France, souvent jugés non compétitifs, sauf dans le secteur ferroviaire. Ce rapport, publié récemment, s'appuie sur une analyse de plus de vingt ans et 248 projets d'infrastructure. Selon les conclusions, ces partenariats pourraient entraîner des surcoûts pouvant atteindre 10% du coût initial de l'investissement.
Les projets tels que le bâtiment du ministère des Armées ou la ligne à grande vitesse Bretagne-Pays de la Loire témoignent d'une collaboration entre le secteur public et privé souvent critiquée, notamment à cause d'un manque d'efficacité par rapport aux marchés classiques, comme le souligne La Tribune.
En particulier, l'étude porte un regard sévère sur des secteurs comme celui des universités et des établissements pénitentiaires, en pointant un manque d'efficience des PPP. Toutefois, le rapport insiste sur le fait que le domaine ferroviaire reste une exception, offrant des contrats compétitifs par rapport aux autres formes de commande publique.
Le gouvernement, face à cette critique, semble plus que jamais déterminé à réévaluer ce type de partenariat. Philippe Tabarot, ministre des Transports, a révélé des projets ambitieux de loi-cadre visant à adapter le financement du secteur ferroviaire, un domaine jugé prometteur là où d'autres secteurs souffrent de lacunes.
Il est à noter que l'utilisation des PPP a chuté ces dernières années, représentant à peine 0,7% à 0,8% de l'investissement public depuis leur introduction en 2004. Cela soulève la question de la juste pertinence de ces accords dans un contexte budgétaire tendu, où des financements privés sont souhaités, comme le souligne Amélie de Montchalin, ministre des Comptes publics.
Finalement, cette étude pourrait servir de catalyseur pour une remise en question des choix de financement en matière d'infrastructures, notamment dans une période où l'efficacité et la transparence sont plus que jamais de mise.







