Santiago, Chili (AFP) – Dans une déclaration marquante, Michelle Bachelet, ancienne présidente du Chili, a affirmé que "le monde est prêt" pour élire une femme au poste de secrétaire général des Nations unies pour la première fois. La candidate, soutenue par le président chilien Gabriel Boric, apparaît comme une figure emblématique dans la lutte pour l'égalité des genres sur la scène internationale.
À 74 ans, Bachelet, qui a déjà dirigé son pays à deux reprises, s'est également illustrée en tant que responsable de l'agence ONU Femmes et Haut-Commissaire des droits de l'homme. Son expérience la positionne comme une leader capable de mener l'organisation vers une modernisation essentielle, promettant une gestion plus efficace et transparente des défis mondiaux actuels.
À l'heure où l'égalité de genre devient un sujet de plus en plus pressant dans les discussions internationales, Bachelet incarne l'espoir d'un changement significatif à la tête d'une institution dominée par des hommes depuis sa création. En effet, jamais une femme n'a dirigé l'ONU, et il n'y a eu qu'un représentant d'Amérique latine, le diplomate péruvien Javier Pérez de Cuéllar, en tête de l'organisation.
Elle a également rencontré le président élu chilien, José Antonio Kast, qui décidera de son soutien une fois qu'il prendra ses fonctions en mars. Dans ce contexte, une coalition de leaders régionaux pourrait renforcer le soutien pour sa candidature. "Avoir des médiateurs de poids comme Lula au Brésil ou Sheinbaum au Mexique pourrait offrir des perspectives de paix face aux tensions entre Caracas et Washington", a-t-elle déclaré.
Alors que plusieurs candidats se présentent pour succéder à António Guterres, dont la fin de mandat est prévue pour 2026, les appels en faveur d'une direction féminine se multiplient. Bachelet n'est pas seule, car d'autres figures comme Rebeca Grynspan et Alicia Barcena entendent également faire entendre leur voix. L'engagement de Bachelet, cependant, fait déjà à ce stade résonner l'idée d'une avancée nécessaire en matière de leadership féminin dans les institutions internationales.
Les experts en affaires internationales saluent cette candidature et soulignent que l'élection d'une femme à cette position élevée serait un signal fort de progrès. Bachelet représente une chance unique de réorienter la diplomatie mondiale, un enjeu crucial pour les générations futures.







