Le tribunal judiciaire de Bayonne a récemment tranché dans une affaire de squat survenue à Ispoure. Un homme de 37 ans, déjà connu des services de police pour divers délits, a été condamné à dix mois de prison ferme pour plusieurs vols, dont celui d'un véhicule utilitaire et d'outils divers. Sa compagne, accusée à ses côtés, a été relaxée, la justice n'ayant pas jugé suffisantes les preuves de sa culpabilité.
Les squatteurs avaient été interpellés le 21 octobre après des plaintes de voisins concernant une occupation illégale d’une maison abandonnée depuis près d'une décennie. Lors de l'intervention des gendarmes, un nombre important d'objets, dont certains provenaient visiblement de cambriolages, a été découvert à l'intérieur de la bâtisse. De plus, un état de malnutrition a été constaté chez deux chiens laissés sur place, bien que les animaux ne présentent pas de signes de maltraitance.
« J'avais besoin de ces outils pour travailler », a déclaré l'accusé, tout en indiquant que son addiction à la drogue était responsable de ses actes. En effet, l'homme a admis consommer une quantité importante de crack, ce qui, selon son avocate, illustre la complexité de sa situation. La défense a ainsi insisté sur le fait que les objets retrouvés chez lui étaient le résultat d’un comportement compulsif, un cadre souvent associé à des troubles psychologiques comme le syndrome de Diogène.
La procureure adjointe, Marion Chalaux, a requis une peine d’un an de prison avec six mois de sursis pour l’homme, avertissant que la récidive était à prendre en compte. « Ce cas soulève des questions sur le traitement des problèmes d’addiction et la réhabilitation des délinquants », souligne une source juridique qui a souhaité rester anonyme. Le tribunal, estimant que les preuves contre la femme n'étaient pas suffisamment évidentes, a finalement décidé de ne la sanctionner d’aucune peine.
Cette affaire met en lumière les défis liés à la réhabilitation des individus en situation de grande précarité, ainsi que les enjeux sociétaux autour du squat et de la prévention du vol, comme l'ont rapporté plusieurs médias locaux, y compris Sud Ouest.







