La Chambre des représentants des États-Unis a récemment approuvé, par un vote serré de 216 contre 211, une proposition de loi qui vise à interdire les traitements médicaux de transition pour les mineurs transgenres. Cette initiative, défendue par l'élue républicaine Marjorie Taylor Greene, doit maintenant être examinée par le Sénat, dans un climat politique tendu autour des droits des personnes transgenres, comme le rapporte 20 Minutes.
La loi interdisant les interventions médicales a été conçue pour empêcher toute procédure visant à modifier le corps d'un mineur afin qu'il corresponde à un sexe différent de son sexe biologique. Les sanctions pour ceux qui enfreindraient cette loi pourraient atteindre jusqu'à dix ans de prison pour les praticiens ou toute personne impliquée dans ces interventions.
Une vision différente de la protection des enfants
Marjorie Taylor Greene a qualifié cette législation de mesure essentielle pour protéger les enfants, arguant qu'elle mettrait fin aux pratiques qu'elle qualifie de mutilations et de castrations chimiques. « Cette proposition de loi est un reflet direct de l'engagement de chaque républicain en 2024 pour la protection des jeunes », a-t-elle déclaré lors du débat.
Cependant, cette initiative a suscité de vives critiques du côté démocrate. Des voix comme celles de Sarah McBride, la première élue transgenre au Congrès, dénoncent cette manipulation politique du sujet. Elle a affirmé que les républicains ne faisaient que s’acharner sur les droits des personnes transgenres pour des raisons électorales.
Les organisations de défense des droits des LGBT+ ont également exprimé leur inquiétude. A4TE, un groupe engagé pour la défense des personnes trans, a mis en évidence les conséquences négatives de cette loi. Selon leur porte-parole, Sinead Murano-Kinney, cette loi « prive les jeunes trans et leurs familles de la liberté de décider ce qui est le mieux pour eux ».
Cette législation survient dans un contexte où des décisions similaires ont été prises par l'administration actuelle, affectant les droits des personnes transgenres dans divers domaines, y compris l'accès aux athlètes transgenres dans certaines compétitions sportives. Alors que les débats continuent de faire rage, l'opinion publique semble divisée, avec des experts exhortant à une approche plus compassionnelle et éclairée sur les droits des mineurs et de leur autonomie corporelle.







