Peter Arnett, le fameux correspondant de guerre qui a marqué l'histoire du journalisme, s'est éteint à l'âge de 91 ans. Souffrant de cancer de la prostate, il était hospitalisé en Californie, selon des proches.
Arnett a débuté sa carrière en couvrant la guerre du Vietnam de 1962 à 1975, une période qui a profondément influencé sa vie et sa manière de rapporter les événements. Ses récits poignants et sa capacité à relater la vérité brutale du conflit lui ont valu le prix Pulitzer en 1966.
Originaire de Nouvelle-Zélande, il s'était expatrié aux États-Unis, devenant une figure emblématique du journalisme de guerre. Le New York Times le décrit comme un "rebelle défiant l'autorité", prêt à prendre des risques pour obtenir des reportages, même lorsque cela impliquait de contourner la censure.
Experts et collègues, comme Edith Lederer de l'agence Associated Press, saluent son courage et son talent inégalé pour la narration. "Peter Arnett était l'un des plus grands de sa génération", déclare-t-elle.
En 1991, Arnett a gagné une renommée mondiale en couvrant la première guerre du Golfe pour CNN, décrivant les événements en direct depuis Bagdad, alors que des explosions retentissaient autour de lui. Ces reportages en temps réel ont révolutionné la couverture des conflits.
Il a également participé à des interviews controversées, le menant à des conflits avec ses employeurs, comme son entretien avec Oussama ben Laden en 1997, ce qui a laissé une empreinte indélébile sur sa carrière.
Malgré des controverses, dont son licenciement de CNN en 1999 pour des allégations non vérifiées concernant l’utilisation de gaz neurotoxique par l’armée américaine au Laos, Arnett demeure une référence dans le métier.
En 2007, il a pris sa retraite, laissant derrière lui une épouse, Nina Nguyen, et deux enfants. Son héritage continue d'inspirer de nombreux journalistes, soulignant l'importance du courage et de l’intégrité dans le reportage.
En conclusion, la loss du pionnier Peter Arnett laisse un grand vide dans le monde du journalisme. Comme l'a souligné son ami d'AP, Huynh Cong Ut, "Sa mort laissera un grand vide dans ma vie".







