Dans un coup de théâtre inattendu, l'administration Trump a imposé des sanctions à cinq personnalités européennes engagées dans la lutte contre la désinformation et la haine en ligne. L'une des figures les plus remarquables de cette liste est Thierry Breton, ancien commissaire européen au Marché intérieur, connu pour ses efforts en matière de régulation technologique.
Aux côtés de Breton, l'administration américaine cible notamment Imran Ahmed, membre du Parti travailliste britannique et fondateur du Center for Countering Digital Hate. Ahmed a un parcours riche, ayant conseillé Angela Eagle au sein du Labour et occupant des postes au sein de la Commission pour la lutte contre l’extrémisme en réponse à des événements tragiques, comme l’attentat de la Manchester Arena en 2017. Sarah B. Rogers, sous-secrétaire d'État, a décrit Ahmed comme un « collaborateur clé » de l'administration Biden, soulignant d'éventuels abus d'autorité.
Une autre personnalité frappée par ces sanctions est Clare Melford, diplômée d'Oxford, qui a occupé des postes au sein de plusieurs organisations influentes, telles que la Nobel Women’s Initiative. En 2018, elle a cofondé l'Indice Mondial de la Désinformation, visant à évaluer les risques liés à la désinformation sur les plateformes numériques. Son travail dans le secteur des médias, notamment chez Paramount, lui a permis d’acquérir une compréhension approfondie des enjeux actuels.
En Allemagne, Anna-Lena von Hodenberg se distingue en tant que journaliste et entrepreneur social. Fondatrice de l'organisation HateAid, elle offre un soutien juridique aux victimes de fausses informations et de harcèlement. Sous son leadership, HateAid a remporté plusieurs victoires judiciaires, comme le montre le cas de Renate Künast, une figure emblématique du parti des Verts, dont la bataille contre la désinformation sur Meta a façonné le paysage juridique allemand.
Enfin, Josephine Ballon, avocate spécialisée dans les technologies juridiques et membre de HateAid, a également été visée par ces sanctions. Elle a récemment pris les rênes de l’organisation, travaillant main dans la main avec von Hodenberg pour combattre la haine en ligne et renforcer les droits des victimes. Son approche juridique a été saluée par de nombreux experts comme étant essentielle pour faire avancer la régulation de la tech en Europe.
Ces sanctions ont suscité des réactions variées dans toute l'Europe, certains voient cela comme une mesure justifiée contre la désinformation, tandis que d'autres y voient une atteinte à la liberté d'expression. Selon Le Monde, ces actions pourraient avoir des implications importantes pour la manière dont les ONG opèrent dans un monde numérique de plus en plus complexe.







