Les forces de sécurité syriennes ont récemment arrêté Taha Al-Zoubi, connu sous le nom d'Abou Omar Tabiya, chef présumé du groupe Etat islamique (EI) à Damas. Cette opération, réalisée dans la région d'Al-Moadamiya, est le fruit d'une collaboration étroite avec la coalition internationale antidjihadiste dirigée par les États-Unis. Ce développement survient dans un contexte délicat, marqué par l'attaque meurtrière du 13 décembre, attribuée à l'EI, entraînant la mort de deux soldats américains et d'un interprète. Cette offensive avait été orchestrée par un membre des forces de sécurité syriennes, provoquant une onde de choc au sein du gouvernement de Damas qui cherche à améliorer ses relations avec Washington.
Le général Ahmad Al-Dalati, chef de la sécurité intérieure de la province de Damas, a déclaré : « Nos unités spécialisées ont mené une opération de sécurité visant l'un des repaires de l'EI. Cela constitue un coup sévère porté à l'organisation et prouve la préparation de nos services de sécurité à faire face à toute menace. »
Cette arrestation représente une avancée significative dans la lutte contre le terrorisme en Syrie, où les combattants de l’EI, bien que largement défaits, continuent d'organiser des attaques sporadiques. La réaction américaine a été immédiate, avec des frappes visant des infrastructures de l'EI, éliminant au moins cinq combattants, selon des rapports d'ONG.
Les analystes affirment que cette opération pourrait être un tournant, alors que la Syrie s'efforce de regagner des relations avec la communauté internationale. Philippe Péden, expert en géopolitique au CNRS, a souligné : « Une telle coopération entre Damas et Washington pourrait ouvrir la voie à une nouvelle dynamique dans la région, mais cela dépendra aussi des résultats sur le terrain. »
Malgré ces avancées, les défis restent importants. Le groupe jihadiste, bien que réduit, continue d'être une menace, menant des assauts dans des zones retirées du pays. Si cette opération marque un pas vers une efficacité accrue, la route est encore longue pour une recherche durable de la paix en Syrie.







