Des affrontements violents entre les forces de sécurité syriennes et d'anciens membres du régime de Bachar Al-Assad ont fait trois morts près de Jablé, dans la province de Lattaquié, fief des alaouites. Selon la télévision d'État syrienne, ces combats ont éclaté dans une région déjà marquée par des violences récurrentes et des tensions croissantes.
Les autorités ont évoqué des heurts avec ce qu'elles qualifient de « hors-la-loi recherchés », rapportant plusieurs blessés parmi les forces de sécurité. Ces incidents ne sont pas isolés et s'inscrivent dans un contexte de répression de ce que les islamistes nomment les derniers vestiges du régime d'Assad, qui a été renversé il y a un an suite à l'ascension d'une coalition de groupes islamistes.
Des massacres avaient eu lieu en mars dernier, visant des civils alaouites. Les responsables locaux avaient alors accusé des combattants fidèles à l'ancien régime d'être à l'origine des violences, ce qui avait conduit à la mort de plusieurs centaines de personnes, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme. À ce jour, plus de 1 700 alaouites auraient perdu la vie, une réalité alarmante, énoncée par de multiples ONG et sources d’information comme Le Monde.
Une récente manifestation sur la côte syrienne a vu des milliers de personnes exprimer leur colère face à ces attaques ciblées contre la communauté alaouite. Par ailleurs, des informations récentes en provenance du Liban ont révélé qu'un ancien membre des services secrets du régime déchu a été tué, marquant ainsi une connexion troubles entre le passé et le présent de la politique libanaise et syrienne.
Experts et analystes s'accordent à dire que la situation à Lattaquié pourrait continuer de se détériorer, exacerbée par une instabilité politique et sociale croissante dans la région. Les conséquences de ces affrontements pourraient devenir insupportables pour les populations civiles, qui restent piégées dans un cycle sans fin de violence et de répression.







