Téhéran (AFP) - L'Iran fait face à une grave crise hydrique. Malgré quelques pluies sporadiques cet hiver, l'un des principaux réservoirs d'eau de Téhéran, le barrage d'Amir Kabir, est désormais presque à sec. Selon l'agence locale Tasnim, sur une capacité totale de 205 millions de mètres cubes, seulement 6 millions sont stockés.
Avec plus de 97 % de sa capacité vide, la situation est alarmante : la capitale iranienne connaît sa pire sécheresse depuis des décennies, avec des précipitations quasi inexistantes dans certaines régions. Le journal Hamshahri a souligné qu'il est actuellement impossible d'extraire davantage d'eau des réserves, aggravant ainsi une situation déjà critique.
Lors d'une récente déclaration, le président iranien Massoud Pezeshkian a qualifié la situation de "critique", affirmant que toutes les provinces du pays souffrent de problèmes d'approvisionnement en eau. D'après les estimations, le barrage d'Amir Kabir a un déficit de 88 %, alors que les barrages de Lar et de Taleghan affichent également des niveaux alarmants de 51 % et 48 % respectivement par rapport à l'année dernière, selon l'agence officielle Irna.
Les experts alertent sur la nécessité d'une gestion urgente de l'eau. Si rien n'est fait, les conséquences pourraient durer des années, affectant non seulement la vie quotidienne des citoyens, mais aussi l'agriculture et l'industrie. Les coupures d'eau nocturnes, annoncées par le gouvernement en novembre, témoignent de la détérioration de la situation. Comme l'a signalé le climatologue Ali Akbar Khoshbakht, "il est vital que des mesures sont mises en œuvre rapidement pour préserver les ressources en eau".
En conclusion, la situation hydrique de Téhéran et de l'Iran en général nécessite une attention immédiate, non seulement pour éviter des pénuries catastrophiques, mais également pour assurer la durabilité des ressources pour les générations futures.







